Comment bien profiter du feu d’artifice ?

40 000 personnes sont attendues ce vendredi 14 juillet à Saint-Malo, pour le feu d’artifice qui sera tiré depuis le môle des Noires à 23h30. Ce qu’il faut savoir pour profiter de cette journée, placée sous le signe des 50 ans de la réunification des 3 vil

Une première au Môle des Noires

Le feu d’artifice, tiré depuis l’esplanade Saint-Vincent, c’est bel et bien fini. « C’était trop dangereux », rappelle le maire de St-Malo, Claude Renoult. « Il y avait un risque d’incendie, avec la proximité immédiate du château et des bâtiments d’Intra ». La Ville s’est donc rabattue sur le sillon ces trois dernières années. Le hic, c’est que Saint-Malo, c’est aussi la ville des plus grandes marées d’Europe. « Or, cette année, la pleine mer sera à 23h25 au soir du 14 juillet. Ce sera d’ailleurs encore le cas les deux prochaines années. Même si le coeff (69) n’est pas très important, on ne pourra donc pas disposer de la plage », explique Jean Coudray, adjoint à l’animation. Il a donc fallu trouver un nouveau site pour tirer le feu d’artifice. « Nous rêvions de le tirer depuis le Môle des Noires. C’est un endroit magique », enchaîne Claude Renoult. Du rêve à la réalité, le pas sera donc franchi pour la première fois vendredi soir.

Les bons spots et les sites interdits

Qui dit nouveau site, dit nouveaux spots pour profiter du spectacle. Et bien sûr, nouveau dispositif de sécurité, avec toutes les contraintes que cela suppose. Avec ses remparts et ses rochers, Saint-Malo n’est déjà pas la ville qui se prête le mieux à accueillir un public nombreux, surtout de nuit. Ajoutez à cela le spectre d’un nouvel attentat, après le drame de Nice le 14 juillet dernier, et vous comprendrez pourquoi la mairie et les autorités n’ont voulu prendre aucun risque (lire encadré ci-contre)

Le public n’aura donc pas le loisir d’aller où bon lui semble. La plage du Môle, le Grand Bé et la jetée du port des Sablons seront interdits au public. Une partie des remparts seront également inaccessibles. Idem pour les cales de Dinan et de la Bourse.

Claude Renoult déconseille également la cité d’Alet : « Ce ne sera pas un bon spot, à cause de la végétation, trop dense à cette période de l’année ».

La mairie de Saint-Malo conseille au public de se masser chaussée Tabarly, esplanade de la Bourse, dans les murs place du Québec et bastion de la Hollande et enfin plage des Bas Sablons.

Enfin, à défaut du son, les Dinardais devraient avoir l’image, de l’autre côté de la rive.

Le thème : 1967

C’était il y a 50 ans. SaintMalo, Saint-Servan et Paramé ne décidaient de ne faire plus qu’un. Le Saint-Malo nouveau était né. Pour fêter ce cinquantième anniversaire, la mairie organisera une grande cérémonie patriotique avec détachements armés et orchestre militaire le 14 juillet, en fin de matinée, au pied du nouveau monument aux morts de Rocabey.

Le soir, à partir de 23h30, le feu d’artifice embrasera le ciel sur le thème de l’année 1967. « On espère que les spectateurs ressortiront des armoires des vêtements des années 60 et viendront costumés », invite Jean Coudray. Quant au contenu exact de ce spectacle « sons et lumières », ce sera la surprise…

Les animations en fin de journée

Avant d’en prendre plein les yeux, sachez que vous aurez aussi de quoi vous divertir un peu en ville. Un bal populaire, avec orchestre, est organisé esplanade Saint-Vincent de 17h à 19h. De 20h à 20h45, la compagnie Progéniture (arts de rue) se produira sur cette même place puis de 22h à 22h45, quai Saint-Louis. Le feu d’artifice sera tiré à 23h30.

Un 14 juillet sous haute sécurité

« On prépare cet événement depuis octobre dernier, à raison d’une réunion chaque semaine », rappelle Jean Coudray. Pas une mince affaire, à l’entendre, que d’organiser ce feu d’artifice. Après les attentats de Nice l’an passé, la priorité sera bien entendu celle de la sécurité.

Les véhicules, stationnés au plus près du site, ne pourront circuler qu’une fois la foule dispersée. « C’est à dire pas avant 1 heure du matin », explique le commissaire Serrand de la Police Nationale qui invite le public à préférer la marche. « 10 minutes à pied vous feront gagner au moins une demiheure en voiture », estime-t-il.

Si le commissaire de police veille à ne pas trop en dire sur le dispositif déployé, on sait