Le Pays Malouin

Les riverains en ont assez du bruit

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Le problème n’est pas nouveau, mais les riverains étaient jusqu’ici restés plutôt discrets. Mais comme rien ne change, eux aussi commencent à monter le son…

La rue du Grand Jardin, c’est cette rue qui remonte depuis le rond-point où l’on trouve la salle Captain Fitness, jusqu’à la clinique de la Côte d’Emeraude. Beaucoup de Malouins, ou de personnes qui travaillen­t à SaintMalo, l’empruntent.

Une circulatio­n de plus en plus dense

La circulatio­n a en effet sensibleme­nt augmenté depuis l’ouverture à la circulatio­n de la route de la montagne SaintJosep­h, venant du carrefour de l’Espérance. En optant par cet itinéraire, on peut par exemple relier Saint-Jouan à Paramé, en évitant les encombreme­nts de la Madeleine et de l’avenue du Général de Gaulle. De plus, la rue du Grand Jardin longeant la zone industriel­le Sud, beaucoup de poids lourds y circulent également.

Des riverains excédés

Oui mais voilà, de l’autre côté de la rue, il y a aussi les quartiers résidentie­ls de la Guymauvièr­e, la Hulotais et Bourelais. Et pour les personnes qui vivent à proximité de cette rue, le bruit des véhicules devient de plus en plus difficile à supporter.

« Une dame m’a expliqué que son fils qui révisait le Bac ne pouvait pas ouvrir sa fenêtre à cause du bruit. Une autre qu’elle ne pouvait plus lire dans son jardin à cause du vacarme », explique M. Gilles, le porte-parole du collectif de riverains en train de se monter dans ce secteur. Force est de reconnaîtr­e que la nuisance est réelle. La rue étant longue, en pente, les véhicules roulent assez vite et sont donc encore plus bruyants. La question de la sécurité se pose également : à certaines heures, il devient presque périlleux de s’engager depuis certaines rues perpendicu­laires… « Nous avions alerté la précédente municipali­té du problème. On nous avait adressé une fin de non-recevoir. Nous avons aussi averti M. Renoult, en tant que candidat, puis par courrier en octobre 2014. Mais depuis, rien n’a été fait », déplore M. Gilles.

Alors les riverains sortent de leur torpeur. Quelques-uns ont manifesté et pris cette photo symbolique la semaine dernière. Ils proposent aussi des solutions.

Déviation et feu rouge

« On ne demande pas un mur antibruit, comme cela a été fait dans d’autres quartiers de la ville. Car d’autres solutions moins onéreuses existent », soulignent-ils. Ils demandent tout d’abord de dévier la circulatio­n des poids lourds, vers la rue de la Ville-esCour, qui passe en plein coeur de zone et donc ne gêne personne.

« Avec une signalétiq­ue adaptée, ce n’est pas compliqué et cher à mettre en place ».

Reste le problème de la vitesse excessive des autres véhicules. « Pour la diminuer, il suffirait d’imposer une vitesse de 30 km/h sur la zone des arrêts de bus et commerces, avec implantati­on d’un feu automatiqu­e se mettant au rouge dès que les automobili­stes ne respectent pas la vitesse autorisée ».

Ces solutions ne semblent en effet pas insurmonta­bles. Les riverains préviennen­t en tout cas : « Nous n’accepteron­s pas d’être considérés comme des administré­s de seconde zone. Nous demandons au maire de prendre des mesures urgentes car nous ne voulons pas vivre un été d’enfer ! »

N.E.

Anne Kolb, alias Anne Dibko, metteur en scène Malouine, a écrit la comédie « Desiderata ». La pièce, sous l’égide du Musi-théâtre des Corsaires Malouins, était jouée le week-end dernier au théâtre Chateaubri­and. Elle a revisité l’Histoire avec humour et dynamisme et invité à la réflexion.

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