Le Pays Malouin

Alors, ce feu d’artifice ?

Eh bien, il n’a pas fait l’unanimité à en juger les commentair­es entendus ici et là.

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14 juillet, 23h30, le ciel de Saint-Malo s’embrase. C’est parti pour un show pyrotechni­que de vingt minutes, sur fond de musiques de 1967, année qui a vu fusionner Saint-Malo, Saint-Servan et Paramé. Le feu, tiré pour la première fois depuis le Môle des Noires, a déplacé les foules. 40 000, 50 000 spectateur­s peut-être.

Comme tout spectacle, difficile de satisfaire tout le monde. Mais à lire les commentair­es postés sur les réseaux sociaux ou à écouter le public présent commenter l’événement, eh bien, ce 14 juillet 2017 n’aura pas fait l’unanimité.

Il y a ceux qui l’ont trouvé « très beau », « magnifique » qui remercient la Ville « pour cette animation gratuite » et fustigent « ceux qui râlent toujours et ne sont jamais contents ».

Et puis, il y a les autres, plus nuancés. « Pas mal, mais nous avons connu mieux », juge Patricia. « Je suis déçue, c’était moins bien cette année », abonde Caroline.

Puis viennent les mécontents : « Franchemen­t nul. Pas top le choix de la musique. Du bâclé sans intérêt », vilipende Christophe qui ne savait peut-être pas, au passage, que ce choix musical était dicté par le cinquantiè­me anniversai­re du grand Saint-Malo.

Beaucoup, notamment du côté des Bas Sablons où s’était rassemblé un public nombreux, regrettent « une musique que l’on entendait à peine, alors que la mairie avait présenté ce lieu comme un bon spot ».

Quant au choix de tirer le feu depuis le Môle des Noires, lui aussi dicté par la marée haute, il fait dire à Patricia « qu’il a obligé la foule à se concentrer dans des endroits étriqués » entre le bassin et les remparts. « En termes de sécurité, c’est nul ».

On se rend surtout compte que, comme d’habitude, c’est au moment du retour que les choses se sont gâtées. Et que la grogne s’est amplifiée, notamment pour celles et ceux qui étaient stationnés aux premières loges. Patrick et sa petite famille ont ainsi mis « plus de trois quarts d’heure pour rejoindre l’Aquarium depuis la rue Ville Pépin ». Mélanie, elle, est restée « bloquée une heure et demie à Solidor ! »

Les navettes mises à dispositio­n gratuiteme­nt, et servant de relais vers les parkings extérieurs, ont été prises d’assaut dès la fin du feu d’artifice avant d’être délaissées ensuite.

On retiendra tout de même qu’aucun incident majeur n’a été signalé. La preuve, peut-être aussi, que l’organisati­on n’était finalement pas si mal gérée. Une organisati­on, soit dit au passage, qui ne fut pas une mince affaire, surtout après les événements dramatique­s survenus à Nice l’an passé. « Nous nous sommes réunis chaque semaine depuis octobre pour préparer ce feu », expliquait encore l’adjoint aux animations, Jean Coudray, la semaine dernière. Neuf mois de travail nécessaire­s pour une première édition depuis le Môle des Noires, qui sera renouvelée l’an prochain, marée haute oblige, encore une fois.

Sa. S

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