Le Pays Malouin

Faire la fête en boîte et finir au tribunal

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Les soirées à l’Escalier, boîte de nuit malouine, peuvent s’avérer mouvementé­es. Mercredi dernier, lors de l’audience correction­nelle du tribunal de Saint-Malo, deux affaires liées à la boîte de nuit ont été jugées.

Tout d’abord l’agression d’un chauffeur de taxi. Ce soir-là, le 12 février dernier, un jeune homme de Saint-Malo eut la bonne idée, ayant trop bu, de rentrer chez lui en taxi. Il n’a que 10 euros et promet au taxi de retirer de l’argent. Le chauffeur fait confiance. Mais arrivé au distribute­ur automatiqu­e, le prévenu ne peut pas retirer. Il propose alors au chauffeur de taxi de le conduire à Rothéneuf chez l’un de ses amis qui lui avancera l’argent manquant. L’ami en question descend. Problème : sa carte ne passe pas.

Que se passe-t-il dans leur tête ? Nul ne le sait mais d’un coup, les deux compères décident d’arracher l’appareil à carte bancaire et les lunettes du chauffeur de taxi avant de lui asséner des coups. Celui-ci s’enferme alors dans son taxi. Les deux prévenus s’acharnent sur la voiture, notamment sur les rétroviseu­rs et la carrosseri­e.

Pour la procureur, « on se moque du monde et on s’en fout ». L’un des prévenus présent au tribunal n’a visiblemen­t pas grand-chose à dire quant à l’autre prévenu, il n’a même pas daigné se déplacer. Pour la juge, c’en est trop. Elle les condamne à payer la course, 15 euros et rembourser les dégradatio­ns, soit 1 500 euros. Le tribunal les condamne également respective­ment à trois et cinq mois de prison avec sursis.

Agression à l’Escalier

L’autre affaire met en cause deux jeunes hommes qui se sont battus lors d’une soirée à l’Escalier le 26 février dernier. L’agresseur avait beaucoup trop bu selon ses dires. Sans pouvoir expliquer qui a commencé ou qui a provoqué l’autre, le prévenu a, tout de même, donné un coup sur le visage de la victime en lui cassant un verre sur le visage. Conclusion : 32 points de suture pour la victime. Le prévenu semble visiblemen­t confus de cette histoire : « Je tiens à m’excuser encore une fois. Je ne sais pas ce qui m’a pris et ça n’excuse en rien ce que j’ai fait. Je ne suis pas violent. Je ne comprends pas ce qui m’est arrivé ce soir-là ». Le prévenu sera condamné à cinq mois de prison avec sursis et devra indemniser la victime.

Adélaïde HASLE

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