Les précisions d’Alain Roman
La semaine dernière, nous faisions paraître un article sur « l’immense domaine méconnu de Surcouf à Saint-Malo ». Alain Roman nous a fait part de sa réaction.
Alain Roman nous rappelle qu’il est historien-géographe, auteur de La Traite négrière à Saint-Malo, 2001, Editions Khartala, La Saga des Surcouf, 2006, aux Editions Cristel, et de Robert Surcouf et ses frères, 2007, aux Editions Cristel.
Tandis que Gilles Fouqueron dans Saint-Malo, 2000 ans d’histoire, affirme que « L’Enclos de Riancourt de 16 hectares en Saint-Servan représente à peu près la superficie de l’intra-muros d’origine », Alain Roman tient à préciser de son côté qu’en fait « la propriété de Riancourt couvrait 11 hectares » et que « la surface de l’intra-muros était de 23 hectares depuis les accroissements du début du XVIIIème siècle ».
Ce dernier affirme encore que « c’est Robert Surcouf lui-même qui a acheté Riancourt le 7 décembre1810 pour la somme de 57.000 frances à Pierre Haché et Julienne Pelé », alors que Gilles Fouqueron précise que la « malouinière du XVIIe siècle a été agrandie au milieu du XVIIIe par le père de Robert Surcouf »…
L’historien Alain Roman ne conteste pas le passé de négrier de Robert Surcouf, le relativisant cependant : « Sa participation à la Traite négrière ne lui a, sans doute pas rapporté grand chose : de 1789 à 1794, il y a participé comme simple lieutenant ; entre 1815 et 1822, il a armé entre 4 et 6 négriers, ce qui est une goutte d’eau dans ses activités d’armateur. Entre 1815 et 1827, c’est 116 navires qui ont été armés au commerce, par Robert Surcouf».