Le Pays Malouin

Les petites librairies-papeteries doivent composer avec la concurrenc­e

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Grandes surfaces, enseignes spécialisé­es, Internet, pack de fourniture­s proposés à la commande dans certains établissem­ents scolaires… La concurrenc­e est lourde pour les librairies-papeteries de centre-ville.

Patricia Mériais-Martin, de la librairie-papeterie Le PortePlume, rue Georges-Clemenceau à Saint-Malo a vu les pratiques changer. « Je vends de moins en moins de fourniture­s scolaires, dit-elle. C’est surtout du dépannage : des trousses, des agendas mais très peu de papeterie ». Il est loin le temps où les parents faisaient la queue, un peu plus haut dans la rue Ville-Pépin, pour acheter les fourniture­s le soir de la rentrée. Aujourd’hui, les listes sont données dès la fin de l’année scolaire et le commerce s’est en grande partie déplacé vers les grandes surfaces et les enseignes spécialisé­es de la périphérie de SaintMalo. « Il y a 30 ans, à la librairie Les Heures Claires, nous faisions rentrer six tonnes de Clairefont­aine, maintenant si je commande vingt kilos pour la rentrée… ».

les achats groupés, un nouveau tournant

L’apparition des achats groupés de fourniture­s proposés dans certains collèges, « surtout depuis deux ans », a été un nouveau tournant dans ce domaine. Du coup, le dépôt de listes, chez elle désormais, « c’est rare. Cette année, je n’en ai pas eu une seule fois. C’est une chose qu’on enlève encore aux petits commerces et qui ôte l’habitude de venir dans ces magasins », relève Patricia Mériais-Martin .

Ajoutez à cela que certaines enseignes spécialisé­es proposent désormais non seulement du conseil, de préparer les listes, de passer par leur site Internet mais aussi de couvrir les livres. Cela fait du mal.

« Je suis les évolutions »

Pas question pour autant de désarmer. Le Porte-Plume continue de vendre de la papeterie courante et cela tout au long de l’année. « Je suis les évolutions, j’ai par exemple des cahiers de 48 pages » désormais très demandés. « Les gens savent que j’en ai » dit la libraire qui mentionne aussi sa clientèle d’adultes, « des personnes qui vont à l’UTL, par exemple », et qui tient à conserver la référence Clairefont­aine.

entre listes entières et produits spécifique­s

A la librairie-papeterie voisine Pages et Images, Odile Torrès voit encore des listes arriver. « Nous avons surtout des gens qui ont horreur des grandes surfaces et qui viennent chercher des produits de qualité et des demandes spécifique­s pour les cahiers, les pinceaux. » Certains parents préfèrent acheter d’autres produits mais viennent ici pour des choses spécifique­s comme la machine à calculer.

La librairie, qui livre aussi les lycées et les écoles en livres scolaires, répond surtout dans ce domaine « à des demandes d’enseignant­s qui imposent pour les livres certaines éditions. Beaucoup attendent les occasions mais cette année il y a beaucoup de renouvelle­ment. »

N.F.

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