Le Pays Malouin

A Dinard, les quatre jours et demi toujours d’actualité

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Dinard a été une des premières communes du pays de Saint-Malo à s’organiser autour de la semaine de quatre jours et demi d’école en primaire en 2013. Organisati­on qui va perdurer durant l’année 2017-2018 mais qui pourrait évoluer à la rentrée suivante. Tout dépendra des avis recueillis entre-temps. Entretien avec son premier élu, Jean-Claude Mahé, en charge des Affaires scolaires.

La Ville de Dinard choisit de ne rien changer cette année dans son organisati­on et reste à quatre jours et demi de classe dans ses écoles primaires. Pourquoi ?

Cette annonce nous a été faite trop tard par rapport à la rentrée 2017. Nous n’avions pas le temps d’avoir l’avis des parents, des enseignant­s, des gens qui travaillen­t aux Temps d’activités périscolai­res (TAP). Nous avions été parmi les premiers à rentrer dans les TAP en 2013. À l’époque, j’étais adjoint à la Jeunesse. En juin dernier, je ne me voyais pas dire à des personnes, du jour au lendemain, qu’elles n’avaient plus de boulot. Ce n’est pas très bien. Le délai de réflexion était bien trop court.

Quel budget la Ville consacre-t-elle aux Temps d’activités périscolai­res ?

Le budget est de 172 000 euros. Il prend en compte les interventi­ons du personnel municipal, quand les enfants vont à la médiathèqu­e par exemple ; l’embauche de nos propres animateurs et d’animateurs extérieurs ayant des spécialité­s ; les associatio­ns qui sont partie prenante et qui sont aussi aidées.

Dinard va mener une réflexion pour savoir s’il faut sortir ou non de cette organisati­on. Comment allezvous vous y prendre ?

Durant l’année qui vient, nous allons préparer la rentrée suivante et créer un comité de pilotage afin de faire parler les parents, les professeur­s des écoles, les intervenan­ts et pourquoi pas les enfants. Les avis recueillis permettron­t de prendre une décision pour les quatre écoles publiques de Dinard. L’école privée Notre-Dame de la mer, pour laquelle la Ville contribue aussi aux TAP, a informé qu’elle suivra la décision prise. J’aimerais que tout soit terminé avant Pâques.

Quelles sont les options ?

Il y en a trois. On peut rester comme on est. On peut aussi modifier l’organisati­on tout en gardant les TAP. Dans ce cas, on resterait à quatre jours et demi. L’autre option est d’arrêter les TAP et de revenir à quatre jours d’école. J’ai mon avis sur la question mais c’est celui de l’ensemble de la discussion qui ressortira. Nous prendrons aussi le pouls du reste de la France. Il faut prendre le temps de prendre une décision.

La Ville avait-elle embauché du personnel lors de la mise en place des TAP ?

Non, nous avions réorganisé le personnel municipal et le service scolaire est devenu plus important. Si nous revenons en arrière, il faudra faire avec ce qu’on a. C’est une des contrainte­s. Les intervenan­ts extérieurs ont eux des contrats courts, leurs interventi­ons sont parfois partagées avec d’autres lieux. Les animateurs, eux, s’occupent déjà du centre de loisirs qui, s’il y a retour à la semaine de quatre jours, reprendra le mercredi toute la journée. Dans ce cas, cela nécessiter­a aussi une réorganisa­tion.

Propos recueillis par Nancy FAUCON

Comme près de 30 communes du pays malouin, Cancale a fait le choix de revenir à la semaine des quatre jours pour les 350 enfants de la commune.

70 % des parents d’accord

L’école privée s’est alignée sur les deux écoles publiques. Un choix cohérent pour toutes les écoles de la commune donc d’après Caroline Pellerin, adjointe aux Affaires scolaires à Cancale : « Les maternelle­s étaient trop fatigués. Nous voulions aussi revenir à la semaine des quatre jours pour éviter la fuite des élèves vers d’autres écoles », affirme-t-elle. Pour être sûre du bon choix, la mairie a fait parvenir un questionna­ire aux familles. Près de 70 % d’entre elles étaient favorables à un retour à la semaine des quatre jours. La mairie de Cancale travaille sur ce sujet depuis 2013 déjà. Un projet décalé à cause des élections. Pour elle, pas de doute, la semaine à quatre jours, est la bonne solution : « De toute façon il y avait un fort taux d’absentéism­e le mercredi. Tous les parents ne mettaient donc pas leurs enfants en garde le mercredi », continue-t-elle.

Un changement d’horaires

Par contre les horaires changent. Les enfants iront à l’école de 8h30 à 12h contre 11h30 auparavant puis l’aprèsmidi de 14h à 16h30. Un rythme que permet la semaine à quatre jours.

A.H.

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