Le Pays Malouin

Satisfaire les parents et les enfants

Parents sont mitigés quant à cette réforme scolaire avec un fort penchant pour la semaine des quatre jours. Pour ou contre, tour d’horizon sur les réseaux sociaux.

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« Pour ! ». « Contre ! ». Le passage du rythme scolaire de 5 à 4 jours, se fait désormais au cas par cas dans chacune des communes. Ce sont elles qui décident des nouveaux rythmes scolaires des enfants.

« Des enfants fatigués »

Alors quel est le rythme le plus adapté pour les enfants ? Quatre jours d’école par semaine. Ou 4,5 ? Sur les réseaux sociaux, en tout cas, le sujet fait réagir. Et les avis sont partagés. Argument des pour : des enfants visiblemen­t épuisés par quatre jours et demi d’école au lieu de quatre.

Question de budget

Mais les parents qui préfèrent l’école du mercredi ont aussi des arguments de poids, notamment le coût : « Moi ça m’arrange bien les mercredis à l’école. Je travaille le mercredi et les centres de loisirs sont payants. Là je ne paye que la cantine », commente une maman. « Sacré budget » d’autant que pour les parents qui travaillen­t, il faut mettre les enfants en garde le mercredi donc « ils ne sont pas moins fatigués ».

« Respecter le rythme de l’enfant »

Céline Hourdy est maman de trois enfants dont un en situation de handicap. Elle est absolument pour cette réforme qu’elle estime plus adaptée, notamment aux enfants en bas âge (3-6 ans) : « Les journées sont trop longues, on leur demande beaucoup trop d’attention et le rythme est trop soutenu. Les enfants de maternelle­s ont besoin de faire une sieste, hors avec les rythmes imposés par les TAP, les enfants sont systématiq­uement réveillés pour assister aux activités peri éducatives. Et je ne parle pas du casse-tête des familles qui ont plusieurs enfants. Ça devient de la logistique, surtout lorsqu’ils ne participen­t pas aux activités. Certaines écoles appliquent des horaires différents entre les maternels et les primaires. Sans compter, les jeunes restés à la maison et qui font la sieste », expliquet-elle. « Même si certains doivent se lever pour aller dans différents modes de garde. On ne leur demande pas la même attention. Il y a un vrai respect de la sieste, pour les plus jeunes ».

Les TAP, oui mais…

Et puis, tout dépend aussi des communes. Dans certaines d’entre elles, l’accueil des enfants est parfois mieux assuré ici ou là. Exemple à Dinard : « Il faut être honnête on a la chance d’être dans une ville où les TAP sont variés, nombreux et gratuits. Certains s’interrogen­t cependant sur l’intérêt d’autant d’activités, surtout chez les touts petits. Pour eux surtout, les aprèsmidi sont intenses », raconte Emmanuelle.

Quant à certains parents, ils constatent tout simplement, qu’après autant d’années et de réformes, le rythme de croisière n’a toujours été trouvé, comme le signale cette maman : « Ce qui m’insupporte, ce sont les changement­s de rythme imposés aux enfants. Au bout de deux ans ça commençait à s’organiser, mon fils demandait même à y aller. Et là il va falloir trouver un autre mode d’organisati­on ».

A.H.

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