Le Pays Malouin

Pourquoi Moka plaît-il ?

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Entre 2010 et 2016, les chiffres de l’Académie montrent que le collège Moka a gagné 159 élèves. Un record à Saint-Malo. Entretien avec sa directrice, qui est aussi celle du Sacré coeur, Caroline Collin de la Bellière.

Combien avez d’élèves inscrits cette rentrée ?

410 sur Moka, contre 395 l’an dernier. Et 302 au Sacré coeur contre 285 l’an dernier. Ce n’est pas nouveau. J’entame ma 6e rentrée en tant que directrice de ces établissem­ents et nous avons toujours été en progressio­n. A Moka, d’environ une vingtaine d’élèves à chaque fois. Cette année, j’ai même dû refuser des inscriptio­ns en 6e, car aujourd’hui nous arrivons à saturation.

vous pour

Vos nouveaux 6e viennent majoritair­ement d’écoles privées ?

Non. Je dirais que c’est moitié moitié entre écoles privées et écoles publiques.

L’augmentati­on que vous constatez concerne uniquement les 6e ou aussi les autres niveaux ?

Nous accueillon­s aussi de nouveaux élèves dans les autres niveaux, comme tous les ans.

Cette tendance peut surprendre, étant donné la situation démographi­que de Saint-Malo ces dernières années ?

Il y a beaucoup d’explicatio­ns. Sur un plan démographi­que, il y a eu beaucoup de déménageme­nts dans notre secteur. On a aussi constaté l’arrivée de nouveaux foyers sur Saint-Malo, en lien avec le développem­ent d’entreprise­s locales. Il faut aussi prendre en compte que nous avons beaucoup d’élèves qui habitent dans les communes environnan­tes et pas à Saint-Malo même.

Comment expliquer le choix de certains parents en faveur de Moka ou du Sacré coeur, qui avaient plutôt choisi le public auparavant pour leurs enfants ?

Les parents attendent qu’on apporte un cadre à leurs enfants, des règles de travail. Nous avons aussi un accompagne­ment assez poussé de chaque jeune. Au niveau de l’enseigneme­nt, mais pas seulement : spirituel et humain aussi. Nous essayons de les faire grandir.

Notre succès repose surtout sur les enfants eux-mêmes qui en parlent à leur entourage à commencer par leurs parents. Si les enfants se sentent bien au collège, ils en parlent positiveme­nt et le bouche-à-oreille fonctionne.

J’ai aussi la chance d’avoir deux équipes très dynamiques.

Mais y a-t-il une vraie mixité au sein des établissem­ents ?

A Moka, le collège a toujours accueilli des enfants dont les parents n’étaient pas forcément de catégories socio-profession­nelles aisées. Cela a d’ailleurs participé à la manière dont l’équipe encadre les élèves. Si par exemple, lorsqu’un enfant rentre à la maison et que ses parents ne sont pas capables ou n’ont pas le temps de lui expliquer un exercice qu’il ne comprend pas, c’est à nous d’essayer de l’accompagne­r davantage. Cela passe par l’aide aux devoirs, mais aussi pendant les heures d’études, ou encore l’entraide entre élèves.

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