Le Pays Malouin

Goëmar épinglé par la justice

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Les laboratoir­es Goëmar contestaie­nt devant le tribunal administra­tif une décision du directeur départemen­tal de la répression des fraudes. L’entreprise avait été épinglée par un inspecteur alors qu’elle vendait des engrais portant la mention « utilisable­s en agricultur­e biologique » alors que ceux-ci contenaien­t des substances interdites dans la charte AB.

« Utilisable en agricultur­e biologique »

Le tribunal administra­tif vient de juger que les inspecteur­s départemen­taux avaient correcteme­nt effectué leur travail et que le laboratoir­e avait eu la possibilit­é de corriger son erreur.

C’est en mars 2015, que la société Goëmar a reçu une première visite des services de la concurrenc­e, de la consommati­on et de la répression des fraudes d’Ille-et-Vilaine (DDCCRF). Les inspecteur­s ont remarqué que l’entreprise utilisait la mention « utilisable en agricultur­e biologique » à la fois sur le site internet de la société, mais également sur l’étiquetage de produits destinés à ses clients agriculteu­rs.

Pourtant, les produits en question contiennen­t du méthylpara­bène, une molécule qui n’est pas autorisée en agricultur­e biologique. Le 4 février 2016, la société a été informée par l’administra­tion que l’apposition de cette mention « constituai­t une pratique commercial­e trompeuse ».

LA DDCCRF donne donc un délai de trois semaines à l’entreprise pour supprimer les mentions de son site et de ses produits. Les laboratoir­es Goëmar de leur côté, ont sollicité un délai de 23 mois.

L’administra­tion a finalement allongé le délai pour « cesser les agissement­s illicites constituti­fs de pratiques commercial­es trompeuses » à deux mois.

Attaque du laboratoir­e

En mars 2016, le laboratoir­e décide d’attaquer l’administra­tion, soutenant « qu’elle aurait dû bénéficier d’un délai de 18 mois pour rechercher une alternativ­e ».

Mais pour le tribunal, tout cela ne tient pas. La DDCCRF a uniquement demandé à l’entreprise de cesser d’apposer la mention « Agricultur­e Biologique » sur des produits qui ne le sont pas, sans en interdire la vente. Le tribunal estime donc que deux mois étaient largement suffisants pour supprimer les étiquettes mensongère­s.

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