Le Pays Malouin

« J’ai fait Koh Lanta plus pour ma mère que pour moi »

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Koh Lanta, c’est l’émission de télé-réalité à succès diffusée par TF1. Suivie par des millions de téléspecta­teurs, chaque vendredi soir. Un Dinardais fait partie des 20 candidats de cette nouvelle saison, Marvyn. Il est toujours en lice. Nous avons voulu savoir comment il vivait sa vie, en même temps que sa popularité. Interview1.

Pouvez-vous nous rappeler qui vous êtes, Marvyn Leone ?

Oui, j’ai 20 ans. Je suis originaire de la région parisienne, mais suite à des conflits familiaux, je suis venu m’installer très tôt à Dinard pour vivre chez ma grand-mère. J’ai fait un bac pro, au lycée hôtelier mention barman. Après quelques saisons à Avignon et Courchevel, je me suis reconverti dans le métier de commercial.

Pourquoi cette reconversi­on ? En faisant des cocktails, je me suis rendu compte que j’aimais plus encore les vendre… Et les boire, mais ça c’est autre chose ! (rires). J’ai changé de voie et j’exerce mon métier dans une start-up, Digitaleo à Rennes depuis un an.

Vous êtes à Rennes, mais vous n’avez pas quitté complèteme­nt Dinard, c’est ça ?

Non, je fais partie de l’équipe de hand de l’Amicale Laïque de Dinard. J’y joue au poste de demi. Aussi, j’y suis tous les week-ends, pour les matches, à Dinard ou à l’extérieur…

Qu’est ce que votre aventure Koh-Lanta (ndrl : vendredi 6 octobre, un candidat est ’sorti’, Caroline, Marvyn est donc toujours dans la course), diffusée depuis début septembre, a changé dans votre vie quotidienn­e ?

Ça n’a pas changé le fond de ma vie. Les gens qui me connaissen­t n’ont pas changé à mon égard. Je me lève tous les jours pour aller au boulot, j’ai mes petits soucis comme tout le monde. C’est vrai que de nombreuses personnes me reconnaiss­ent, compte tenu de l’audimat de l’émission, qui est beaucoup regardée par des familles entières, mais ça ne me gêne pas.

Est-ce que vous êtes beaucoup interpellé dans la rue, dans les cafés, les magasins ?

Hum. Il faut vous dire que ça ne me gêne pas ! Mais oui, beaucoup. Pour des selfies, par exemple. Je me prête au jeu avec plaisir.

Vous êtes relativeme­nt tranquille à Dinard ? Non, on regarde Koh Lanta partout, autant les petites mamies que les enfants ou les parents !

Pourquoi avoir fait Koh Lanta ? Par le biais de ma copine et de ma mère ! En fait, c’est elles qui m’ont vraiment incité à m’inscrire. Je regardais l’émission depuis que j’étais petit, j’en rêvais un peu, et puis on grandit, on commence à sortir le vendredi soir, on se dit aussi que ça sert à rien de postuler, qu’il y a trop de monde… Mais elles m’en ont beaucoup parlé, elles m’y voyaient. Et j’ai été retenu. Pré-sélections, ça commence par un appel, puis un casting, sportif et psychologi­que.

Comment avez-vous pu accommoder votre absence pour le tournage avec votre vie, notamment profession­nelle ?

J’étais en période d’essai. Je suis tout de suite allé voir mon patron et je lui ai expliqué. Il a compris, il a accepté de me donner le temps nécessaire, et il m’a encouragé tout au long du parcours…

Qu’est ce que ça vous a apporté ? Etre simple. Quand on galère sur une île déserte alors qu’on a tout dans la vie normale, qu’on a des amis, des proches, on se dit qu’on a de la chance, et on n’a pas de raison de se plaindre…

Vous êtes fier d’avoir fait ça ? Pas fier. Ou si je le suis, c’est pour ma mère. Fier du bonheur que ça peut lui apporter. Ma mère a pas mal galéré, mon père est parti quand j’avais 13 ans et on ne l’a jamais revu… J’ai plus fait Koh Lanta pour ma mère que pour moi ! Alors la voir heureuse, c’est ma récompense.

Recueilli par V.D.

1. L’interview n’a pu s’inscrire que dans les limites imposées par la chaîne : pas possible de parler de l’émission ; par ailleurs, nous n’avons pas été autorisés à rencontrer Marvyn, ni à le photograph­ier ou à obtenir une autre photo de lui. L’interview a été réalisée par téléphone.

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