Il y a 30 ans, un ouragan dévastait le pays de Saint-Malo
Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987, une tempête balayait l’Ouest, avec des vents atteignant jusqu’à 247 km/h ! Un ouragan resté dans les mémoires. Voici le récit qu’en livrait Le Pays Malouin, quelques jours après l’hécatombe :
« Saint-Malo de hurlevent ». Ainsi titrait sur toute la largeur de sa grande Une Le Pays Malouin, quelques jours après la catastrophe. Votre hebdomadaire revenait en détail et en images sur cette nuit cauchemardesque qui venait d’ébranler tout le pays de Saint-Malo.
« La nuit de jeudi à vendredi restera longtemps dans les mémoires des habitants de notre région. La grande tourmente qui s’est abattue sur Saint-Malo et l’ensemble de l’arrondissement, a balayé impitoyablement tout le littoral et la campagne environnante. Les habitants - après une nuit blanche - ont découvert, hébétés, toute l’ampleur du désastre », écrivait à l’époque le journaliste malouin.
Une enfant de 9 ans grièvement blessée par une cheminée
« À Saint-Servan, une enfant de 9 ans a été très grièvement blessée dans son lit, par une cheminée écrasant la toiture de sa maison.
Par centaines, cheminées et antennes, tuiles et ardoises, murs et toits ont été arrachés et dispersés au vent de la tempête hurlante. Une tempête si effroyable, si dévastatrice que personne n’a souvenance d’en avoir vécue de semblable ».
Par milliers, des arbres, parfois plusieurs fois séculaires, ont été arrachés, déchiquetés. Des voitures ont été laminées par les blocs de pierres. « Des bateaux de plaisance ont été coulés, et les pontons du bassin Vauban arrachés et emportés ».
Des vents se transformant en « véritables coups de bélier qui ont fait - au camping d’Alet - là-haut sur la cité, exploser des caravanes. Projetées les unes sur les autres, retournées, écrasées sous comme des quilles. Des cam- les arbres qui s’abattaient peurs, femmes et enfants, encore sous le choc, contem- plaient incrédules leur habi- tation dévastée et tentaient derécupérerquelquesobjets. Certains ont tout perdu. »