Le Pays Malouin

La belle histoire du Dinardais Pascal Voisine

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Le Dinardais Pascal Voisine a passé huit années au coeur d’un hôpital psychiatri­que et touché par cette aventure humaine, en a fait un livre… dont l’histoire a immédiatem­ent séduit Calmann-Lévy. Ça donne Mon gamin, qui emballe ses lecteurs… Interview.

Pascal Voisine, pouvez-vous nous dire quelques mots de vous ?

J’ai 45 ans, et je suis dinardais. J’étais, enfin, je suis, réalisateu­r de courts-métrages. Les Dinardais me voient beaucoup sur le festival du Film britanniqu­e notamment…

Qu’est ce qui a déclenché l’écriture de ce livre ?

En 2001, j’étais l’assistant d’un long-métrage dans un hôpital psychiatri­que, dans l’Aisne, à Prémontré… C’était un tournage de deux mois, mais… Je n’en suis jamais reparti !

Comment ça, vous n’en êtes jamais reparti ?

J’y ai fait de si belles rencontres humaines, que j’y suis resté, avec mon producteur, pour y monter un centre culturel : notre idée était de faire venir de vrais profession­nels pour les patients, percussion­nistes, pros du Conservato­ire, on a même fait venir l’acteur et metteur en scène français Laurent Terzieff ! Ce projet devait durer six mois, il a duré huit ans. Ça a été compliqué de quitter un lieu pareil, certains patients m’écrivent toujours des petits mots… Ça a été ma façon de leur dire au revoir : pour tourner la page, j’en ai écrit 235 !

Vous attendiez-vous à ce qu’il soit édité, et si vite ?

Non, pas du tout ! J’avais écrit ça comme ça… J’ai fini de l’écrire mi janvier cette année, je l’ai envoyé à Calmann-Lévy le 18, le 30 janvier ils me disaient que c’était OK…

Et quel est le lien avec l’hôpital psychiatri­que ?

Toute l’histoire se passe dans un hôpital psy, mais dans les années 70, en 1977. Je me suis inspiré des personnes que j’y ai connues, j’en ai fait des personnage­s ; il y a une histoire de guitare, et de clés…

Est-ce que les patients ont pu prendre connaissan­ce de ce livre ?

Pas encore vraiment, il n’est sorti que le 16 août. Mais je compte y aller ; beaucoup ne savent pas lire, alors je vais leur lire des passages, voire au cas par cas, un par un.

Votre livre plaît aux lecteurs, et vous faites déjà un certain nombre de dédicaces ?

Il a eu un bel accueil, notamment parmi les blogueuses ; j’ai entrepris une tournée de dédicaces ; j’étais même en Belgique la semaine dernière, les Belges l’aiment beaucoup, alors je devais faire quelques interviews. J’étais à Lannion récemment, je serai à Bruz bientôt, sur le salon de Livres en fête à Dinan ce week-end, dimanche 15 octobre, de 15h à 17h… Et maintenant ? Eh bien j’ai commencé à écrire un autre livre. Mais ce n’est pas pareil d’écrire un second : je connais l’inquiétude : est-ce que je dois faire quelque chose qui ressemble, ou pas, au premier, est-ce que je vais y arriver ?

« Pour tourner la page, j’en ai écrit 235 ! »

Recueilli par V.D.

Mon gamin, Pascal Voisine, éd. Calmann-Levy, 235 pages ; 17,50 euros.

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