Le CRESCO, quésaco ?
Claire Rollet est responsable de la station Ifremer de Dinard installé au CRESCO, le Centre de recherche et d’enseignement sur les systèmes côtiers, et adjointe à la direction du CRESCO. Elle en retrace l’histoire et explique quels travaux y sont menés par les scientifiques. En quoi CRESCO ?
Le CRESCO est un bâtiment qui appartient au Muséum national d’histoire naturelle, inauguré en 2008. L’équipe du Muséum était auparavant installée dans la villa Bric-àBrac qui est devenue le très bel hôtel Castelbrac. Lors de cette réorganisation, l’équipe Ifremer qui était basée à Saint-Malo est venue rejoindre l’équipe du Muséum dans ce bâtiment, situé au 38, rue du Port Blanc. Les deux instituts ont des missions complémentaires, certaines communes. Le CRESCO héberge 30 à 40 scientifiques permanents, des stagiaires, des doctorants et des chargés de missions pour renforcer les équipes pérennes. consiste le
Quelles sont vos ?
Nos axes de travaux sont basés sur l’environnement du littoral en océanographie. La mission première de l’Ifremer, est d’assurer la surveillance et l’observation du phytoplancton sur les côtes du littoral avec un double intérêt : un enjeu sanitaire et un enjeu environnemental.
missions Sanitaire pour s’assurer qu’il n’y a pas de toxine produite par le phytoplancton dans les organismes marins que nous mangeons, ces informations remontent aux services de l’État qui décident de fermer ou non les zones de production.
Environnemental, pour suivre la biodiversité dans le milieu littoral et pour être en mesure de contribuer aux observations sur l’émergence de certaines espèces qui sont observées depuis longtemps, qui peuvent amener soit par les eaux de ballasts des bateaux ou soit dues à des modifications environnementales qui favorisent le déplacement de certaines espèces.
Ce sont donc des missions liées à l’écologie ?
Au sein de l’Ifremer, nous menons des missions de recherches pour vérifier l’impact du changement climatique sur la répartition des invertébrés benthiques à l’échelle de la Manche. Nos recherches portent sur le suivi de la biodiversité dans le milieu marin pour identifier les espèces bioindicatrices de la qualité du milieu littoral. On va identifier des communautés d’organismes qui, de par leur assemblage, vont indiquer le bon ou mauvais état de l’environnement. On va donc pouvoir évaluer l’impact des actions anthropiques, c’est-à-dire des activités humaines sur l’environnement. C’est une approche qui fait partie des directives-cadres européennes dans laquelle Ifremer et le Muséum sont engagés sur leur mise en application ainsi que sur la nouvelle Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM).