Garlonn, une béquille à la différence en milieu scolaire
Pleurtuisienne de 32 ans, Garlonn a repris le chemin du collège Le Bocage, à Dinard, pour une nouvelle année scolaire. Ni professeur ni élève, Garlonn y occupe un poste d’Auxiliaire de vie scolaire ou AVS.
Le rôle de Garlonn est d’accompagner les enfants « différents », quelques heures par semaine, pour rendre possible leur scolarité. Ses tâches varient selon les situations, le but étant de s’adapter à chaque enfant pour le rendre le plus autonome possible.
Former une équipe avec l’élève
Garlonn et l’élève qu’elle suit forment une équipe. Il faut « savoir rire avec lui pour établir une relation de confiance » mais « même si nous nous tutoyons, je ne suis pas leur amie ! », précise la jeune femme, dont le poste d’AVS suppose aussi de faire la médiation entre l’élève et ses professeurs, et aussi sa famille.
Depuis le jour de la rentrée, Garlonn prend en charge un collégien de 13 ans. Ce qui n’est pas une règle, ses deux collègues en accompagnant jusqu’à trois. Bénéficier du soutien d’un AVS peut prendre du temps. Dans l’établissement où la Pleurtuisienne travaille, plusieurs enfants sont ainsi en attente « d’officialisation administrative » de leur AVS. « En attendant, souligne-t-elle, ces enfants sont en cours, c’est compliqué pour eux, pour la famille et pour les professeurs ».
Connaître le handicap
Être AVS demande des qualités humaines telles que la patience, la tolérance, l’empathie, l’altruisme mais aussi et surtout d’aimer les enfants. Il n’y a pas de cursus particulier d’études pour ce métier qui demande pourtant un réel investissement et une connaissance du handicap. Pour l’exercer, Garlonn a été formée sur pendant une cinquantaine d’heures la première année par l’académie.
Voie prédestinée
La jeune femme n’a donc pas choisi par hasard de se consacrer à ce métier. Elle est persuadée que tout la prédestinait dans cette voie. Notamment parce qu’aider et accompagner, elle en a l’habitude. Issue d’une fratrie de cinq enfants, « j’ai grandi dans le monde du handicap, je connais la réalité », dit-elle. Une de ses soeurs est en effet porteuse de handicap et Garlonn y a été sensibilisée dès son plus jeune âge. Et aujourd’hui, cette jeune maman qui parle de son métier avec passion se lève chaque matin, depuis plus de trois ans, avec « l’envie d’y retourner »… toujours !