Un Malouin à vélo à travers l’Ecosse pour faire découvrir le whisky breton

Alexandre Laigo a 21 ans. Passionné par le whisky et les voyages, il ne manque pas de culot : il est parti un mois en Ecosse, au pays du whisky, pour faire découvrir aux Ecossais le whisky breton. Il est fou ce Malouin !

Alexandre Laigo est Malouin. Sa maman Delphine Le Berthe travaille à Saint-Servan, à la cave Aleth Vins-bières, quai Trichet. Alexandre a fait sa scolarité à Rennes, en sports études rugby ; lors d’un voyage en Angleterre, le jeune homme est tombé amoureux du breuvage qu’est le whisky, de son goût mais aussi de son processus de création, qui l’a passionné. Alors évidemment, de là à solliciter l’Ar Koad le palais du whisky IntraMuros et Lénaick Lemaître pour un stage, il n’y avait qu’un pas. C’est là que lui est venue son idée folle : parcourir l’Ecosse, le pays du whisky, en vélo, pour faire connaître le whisky breton.

« En voiture, ça me semblait trop facile »

« J’ai choisi de le faire à vélo, parce qu’en voiture ça me semblait trop facile », confie le jeune homme. « J’adore voyager, j’ai traversé la Nouvelle Zélande en stop, alors je me suis dit : pourquoi pas allier mes deux passions, le whisky et le voyage. J’adore relever des défis même si c’est dur et me confronter à ma solitude », poursuit-il. Et il l’a fait. Emballé par l’idée, Lénaïck lui confie trois bouteilles de whisky, le sien, Naguelann bien-sûr, mais aussi un Eddu, de la distillerie des Menhirs et un Armorique, de la distillerie Warenghem.

400 km avec sa remorque

Il est parti d’Edimbourg, où il a acheté un vélo et une remorque pour y mettre ses vêtements, sa nourriture, les bouteilles, sa toile de tente. Direction Inverness, et un périple de 400 km.

« J’ai un peu regretté, quand même ! » lance-t-il avec humour. « La remorque était assez lourde, il y avait beaucoup de reliefs, et il ne faisait pas très chaud… Les gens me disaient que j’étais fou ! ». N’empêche : il l’a fait. Et il n’est pas allé frapper n’importe où, pour faire goûter son whisky, tout cela « sans aucun objectif monétaire » : « Je suis allé directement frapper aux portes des bureaux des managers des distilleries de là-bas. J’ai parfois été refoulé, mais dans l’ensemble, ma démarche les faisait sourire ! L’un d’entre eux m’a même emmené dîner et entraîné dans une soirée dégustation, à Dufftown, la Mecque du whisky ; je faisais du camping sauvage, au final j’ai eu beaucoup de propositions pour venir dormir chez des gens ; en échange, je faisais déguster mon whisky ».

Il garde un très bon souvenir de son aventure. « J’ai atteint mon objectif, et j’ai fait tellement de rencontres ! Actuellement je suis en train de réaliser un blog sur ça1 ».

Il est actuellement à Bordeaux, en école de commerce. Plus tard, il se verrait bien négociant en whisky et spiritueux, et envisage pour cela une spécialisation par la suite, avant de travailler dans le marketing, ou l’import-export dans le whisky…

V.D.

1. Whiskytravelerblog.wordpress.com