Le Pays Malouin

Des séances sportives réservées aux femmes

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Mise en place depuis deux ans à l’initiative de Nathalie Leforestie­r, cette activité sportive réservée aux femmes séduit. Objectif, développer le sport en milieu rural en y intégrant des personnes isolées ou en situation précaire.

La plus âgée du groupe à 72 ans. La plus jeune à 25 ans. Elles sont plus d’une dizaine à se retrouver chaque mercredi pour une séance hebdomadai­re d’activités sportives. La particular­ité de ce rendez-vous est d’être réservé aux femmes. Baptisée « Les Elles en actions », cette initiative est mise en place par le Départemen­t, le CDAS (centre départemen­tal d’action sociale) et de l’OSBR (office des sports de la Bretagne romantique).

Nathalie Leforestie­r, éducatrice sportive départemen­tale, rappelle « que depuis trois ans la politique du Départemen­t évolue vers un volet social pour favoriser l’accès à la pratique sportive des personnes isolées. »

Favoriser la mixité sociale

Le but est de développer le sport en milieu rural « en y intégrant des personnes en précarité, pas toujours facile à convaincre », reconnaît Nathalie Leforestie­r, « d’autant que pour elles il peut exister des freins, comme le transport. Il faut que les travailleu­rs sociaux continuent de proposer ces activités à leur public, aux personnes qu’elles accompagne­nt, il ne faut pas non plus que l’aspect financier soit un frein. Nous souhaitons absolument qu’il y ait de la mixité sociale à ces séances. »

L’appui de la Ville de Combourg s’est avéré également important dans la réussite du projet « Les Elles en action ». Celle-ci a mis à dispositio­n pour la deuxième année les salles du complexe sportif du Châtel sur un créneau d’une heure et demie.

Une ambiance joyeuse et dynamique

Sur le dojo de la salle, en tenue de sport coloré, l’ambiance est dynamique et joyeuse. Elles ont une activité profession­nelle, sont maman au foyer ou bien retraitée, et pour chacune d’entre elles les motivation­s sont différente­s. Jeanine apprécie ces séances « parce que Véronique, éducatrice sportive, est sympa. » Pour Corinne, c’est l’aspect financier qu’elle met en avant, « ce n’est pas cher pour la qualité des séances. » Sylvie voulait « refaire du sport » et ce créneau du mercredi matin lui plaît bien : « Je travaille en temps partiel à 80 %, mon mercredi est libre. » Pour Martine, c’est aussi le créneau horaire qui l’intéresse « parce que ce n’est pas trop tôt le matin, et que je n’aime pas ressortir le soir. Et puis les séances sont très variées. » Et ce qu’aime Françoise, « c’est le cours en musique. »

Des activités variées

Si les éclats de rire complices se partagent, le cours reste discipliné. Est-ce que c’est parce qu’il n’y a que des filles, que la formule séduit ? Qu’elles soient là pour la deuxième année ou qu’elles aient intégré le groupe en début de saison, elles en sont toutes devenues ambassadri­ces pour convaincre leur entourage, leurs amies. Aujourd’hui, deux nouvelles ont intégré le groupe. Et d’autres encore sont attendues.

Véronique propose une activité différente chaque semaine, assoupliss­ement, renforceme­nt musculaire, jeux avec ballon, avec bâton ou encore avec raquette, « que l’on peut pratiquer dans la grande salle jouxtant le dojo. » L’important, et d’une voix unanime elles l’admettent, c’est que « c’est un moment pour soi qui fait du bien. » Objectif atteint donc, pour Nathalie Leforestie­r qui sait que pratiquer une activité sportive dans la conviviali­té est un atout. De notre correspond­ant local Gérard SIMONIN

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