Saint-Lunaire lance « Ces incroyables sauvages »
La dernière décennie aura été telle que l’on pouvait le pressentir : la biodiversité régresse dangereusement ! Une dernière étude annonce la disparition d’environ 80 % d’insectes volants et cela se vérifie sur la calandre de nos voitures ! Les conséquences se mesurent sur toute une chaîne alimentaire, du hérisson aux chardonnerets et autres moineaux, espèces communes s’il en est. La nature ordinaire est en régression. « Nous en sommes responsables mais nous y avons pour autant toute notre place », lance Vincent Bouche, adjoint à l’environnement à Saint-Lunaire.
L’agriculture n’est pas responsable de tous les maux…
Saint-Lunaire a lancé un atlas de la biodiversité communale participatif en 2012, permettant de recenser la faune et la flore. Aujourd’hui, l’urgence est à la préservation. « Attention, la campagne n’est pas responsable de tous les maux… Les collectivités ont aussi leur part de responsabilité avec leurs pesticides, artificialisations des sols et autres végétations exotiques… », pense Vincent Bouche.
Une sélection de plantes sauvages esthétiques
L’utilisation de produits phytosanitaires est en voie d’être proscrite. De nombreuses communes ont déjà opté pour le zéro phyto. Saint-Lunaire lance donc son opération « Ces Incroyables Sauvages » : une sélection de quelques plantes sauvages favorables à la faune de nos villes. Ces plantes, sélectionnées pour leur qualité esthétique, seront préservées en pied de mur le long des trottoirs. Leur pouvoir couvrant, permettant aussi d’éviter un désherbage répété et coûteux pour les collectivités et tout en assainissant les murs dont elles pompent l’humidité. Elles s’appellent l’herbe à bouteille, la ruine-de-rome, la pâquerette des montagnes, la cymbalaire des murs… De la poésie et de la nature… L’homme en a tant besoin…