Une malouinière, c’est quoi ?

Par qui. C’est une demeure construite par un armateur du XVIIe ou XVIIIe siècle. Le lieu. Olivier de la Rivière vous dira que pour en être, il faut que la demeure soit située sur le périmètre du Clos Poulet et pas ailleurs. Une petite région qui « commence à Saint-Malo, longe la Rance côté est jusqu’à Chateauneuf puis rejoint en ligne droite la mer en suivant les marais, épouse ensuite le rivage en remontant jusqu’à Cancale, le périmètre se referme à Saint-Malo ». Autrement dit, côté Dinard, et une fois franchie la Rance, pas de malouinières selon Olivier de la Rivière. Le style. « Une malouinière se caractérise essentiellement par son appartenance à une classe élevée, voire à une élite des demeures d’exception, summum du raffinement, de la justesse et du bon goût ; elles relèvent presque d’un monde à part », note Olivier de la Rivière dans son livre. 112. Olivier de la Rivière se réfère à Eugène Herpin, et à l’Inventaire général des monuments français (1975) qui recense entre autres ces demeures. 112 malouinières y sont comptabilisées. La dernière. La dernière de ces « demeures de plaisance », c’est celle de Rivasselou, située tout près de l’église de Paramé. Elle a été construite en 1785. Pas de vue mer, en général. Elles n’ont en général pas de vue mer à quelques exceptions près, dont le Lupin ou encore le château de Vaulérault à Saint-Coulomb.