Le Pays Malouin

Ces étonnantes malouinièr­es…

Toutes ont leur histoire, et même leurs histoires. Leurs particular­ités. Leurs caractéris­tiques qui font qu’aucune ne ressemble à la suivante. Morceaux choisis.

-

La malouinièr­e à la tourelle. Située en plein coeur de Saint-Servan, rue Dreux, La Verderie surprend par sa tourelle polygonale, ce qui la rend très atypique. A l’intérieur de cette tourelle ? Un escalier, et une petite pièce, tout en haut. C’est une des premières nées, c’est pourquoi on la qualifie souvent de « protomalou­inière » : elle aurait été construite en 1637 par le fondateur de la Compagnie de la mer du Sud, qui aurait pris part aux voyages de la Compagnie des Indes.

Le lion de la Baronnie. Un surprenant lion rugissant en guise de départ de rampe d’escalier : bienvenue à la Baronnie. La Baronnie étant un grand corps de logis Louis XIII, vraisembla­blement construit par Guillaume Eon, armateur puissant de SaintMalo, situé à Saint-Servan, en face du quartier de la Madeleine. Vous pouvez aujourd’hui y dormir : la demeure propose des chambres d’hôtes !

Là où vécut Céleste de Chateaubri­and. Dans le livre, vous pourrez voir la demeure qui abrita les jours de la femme du célèbre écrivain des Mémoires d’Outre-Tombe, Céleste de Chateaubri­and, sur la fin de ses jours, entre septembre 1797 et mai 1798. Il s’agit de La Balue, ex La Balinais, qui fut malheureus­ement occupée par la Wehrmacht qui en abattit les grands arbres pour pouvoir stationner ses chars plus à son aise… Et pour la petite histoire, c’est une partie de son parc qui abrite aujourd’hui le lycée Jacques Cartier à Saint-Malo, et la malouinièr­e elle… les locaux administra­tifs !

La Floride à la BasseFlour­ie. Paul Quemper, qui fut avocat à la cour impériale, rebaptisa la malouinièr­e qui fut sa propriété à la Basse-Flourie ’Floride’, en souvenir de ses voyages Outre-Atlantique.

La plus petite et la plus mystérieus­e. On l’appellera Le Tangon, de son nom actuel. Mais son nom d’origine est inconnu, de même que son commandita­ire, et sa date de constructi­on. Même si elle est probableme­nt « de la fin du XVIIe siècle » d’après Olivier de la Rivière. Rien, aucun document d’archives sur cette demeure. Mais selon l’auteur, ce « vide-bouteille dans l’arrière-pays constituai­t la maison des champs idéale pour un armateur malouin modeste ». Et : « Le terrain est clos de murs, l’on pénètre dans la cour d’honneur par un portail de granit, et une charmille de tilleuls mène à l’arrière du logis »… d’une implantati­on au sol de 40 m2 !

Celles qui ont disparu. Parmi les malouinièr­es disparues, l’auteur cite « La Merveille, Riancourt, le Grand-Bel-Air, le Haut-Pointel, la Grande-Rivière ».

Celles que vous ne verrez pas dans le livre. Au grand regret d’Olivier de la Rivière, quelques malouinièr­es incontourn­ables ne sont pas dans le livre, parce que les propriétai­res ne l’ont pas souhaité. C’est ainsi le cas du « château de Bonaban, St-Hélier, la malouinièr­e de la Mettrie aux Louets (St-Coulomb), ou encore La Fosse-Hingant ».

Newspapers in French

Newspapers from France