Le Pays Malouin

« Pourquoi la municipali­té a-t-elle pris la décision de supprimer la fourrière animale »

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Lettre ouverte. « Faisant appel au mois de juillet à la fourrière animale de SaintMalo, comme je l’ai maintes fois fait auparavant, soit pour des chats en difficulté, soit pour de jeunes goélands tombés des toits, j’ai appris que ce service municipal était supprimé.

Le secrétaria­t de la Mairie m’a appris qu’il était remplacé par une fourrière privée et que pour en savoir plus, il fallait contacter la Police Municipale (!?). Mais l’agent de la Police Municipale contacté ne savait pas grandchose et a eu bien du mal à retrouver le n° de téléphone de cette fourrière nommée SAGPA.

Lorsque j’ai expliqué à un membre de cette société que j’ai eu au bout du fil, qu’un goéland était tombé du toit dans mon jardin, il m’a bien fait comprendre qu’il valait mieux que je trouve une autre solution plutôt que de compter sur leur interventi­on.

En cherchant leur adresse sur internet, j’ai compris pourquoi : la SAGPA est située à Betton, à plus de 60 kms de St Malo ! Un véritable service de proximité…

Première remarque : - il est difficile de comprendre pourquoi la municipali­té de Saint-Malo a pris la décision de supprimer un service municipal dont les Malouins n’avaient qu’à se louer, tant par la rapidité d’interventi­on des agents municipaux de ce service que par leur profession­nalisme et leur respect des animaux qu’ils secouraien­t.

Si le but comme on peut le deviner est de faire l’économie de deux ou trois postes de fonctionna­ires, le choix de se défausser sur une société privée aussi éloignée de la zone d’interventi­on paraît indéfendab­le écologique­ment : 120 kms pour récupérer un chat ou chien errant et 120 de plus si le propriétai­re doit aller récupérer son animal perdu au chenil de la SAGPA. Et ce même propriétai­re, pour récupérer son animal, devra payer une décharge au chenil.

N’aurait-on pu envisager la gestion d’une fourrière animale par la communauté de communes ? On prévoit bien une piscine ludique grand modèle.

Pourquoi ne pas avoir transféré la gestion de la fourrière animale à la communauté de communes ?

Deuxième remarque : - Quand et comment ont été informés les Malouins de ce changement ? Les vétérinair­es eux-mêmes auxquels j’ai téléphoné n’en ont jamais été avisés.

La fourrière animale de SaintMalo donnait pourtant toute satisfacti­on aux citoyens qui se préoccupai­ent du sort des animaux ainsi qu’aux vétérinair­es et à la SPA qui travaillai­ent en réseau avec les agents de ce service.

La décision municipale de supprimer ce service de proximité manque de transparen­ce ainsi que de respect envers les citoyens et envers les animaux.

S’il s’agit d’une économie financière, elle est de courte vue et ne va pas dans le sens de l’intérêt général, car elle aura pour conséquenc­e la recrudesce­nce de chats et chiens errants non stérilisés.

Brigitte Flahault

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