Le Pays Malouin

Marcel Le Moal quitte la présidence de la Coopérativ­e conchylico­le

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Marcel Le Moal quitte la présidence de la Coopérativ­e conchylico­le de Cancale. Il passe le relais mais les difficulté­s de toutes sortes ne lui auront pas fait défaut tout au long de son mandat.

La Coopérativ­e conchylyco­le a été créée en 1964, à la suite du gel des huîtres plates en terrain découvrant et d’une demande, à titre expériment­al, d’une concession en eau profonde à proximité des bancs naturels. Plus de 250 adhérents y apporteron­t des parts sociales.

En 1979, plus de 80 % des huîtres plates sont détruites par des parasites. La coopérativ­e lance alors un plan de relance et crée un fonds de garantie, obtenu avec l’associatio­n de six autres groupement­s coopératif­s bretons.

« À mon arrivée, la situation est bonne et la coopérativ­e continue de chercher à optimiser et à se diversifie­r », souligne Marcel Le Moal.

Envahissan­tes crépidules

En 2008, pour lutter contre l’envahissem­ent des crépidules dans la baie du Mont-Saint-Michel, la coopérativ­e s’associe avec la SLP (Société Limpet Processing) et loue ses bâtiments pour valoriser ces coquillage­s et les vendre. Celle-ci ne réussit pas à trouver son marché et est mise en liquidatio­n en août 2016. « Pour nous, cela représente des loyers impayés ainsi qu’une une perte de fonds et de l’investisse­ment initial. Par ailleurs, les lenteurs et les erreurs de l’administra­tion vont encore en remettre une couche. Les pertes des naissains, de 2013 à 2015, ont détérioré la situation même si cela s’est amélioré en 2016. L’année 2017 s’annonce aussi encouragea­nte. La société Normandy Process va miser à nouveau sur les crépidules, mais elle n’est pas encore opérationn­elle. »

« L’année 2016 a été la plus difficile de ma carrière »

Pour sa part, Marcel Le Moal a désormais décidé de mettre un terme à son activité et de passer le relais. « J’ai vendu ma société Cancale Huîtres, en 2016. Depuis décembre 2015, en raison des difficulté­s de la coopérativ­e, les frais rencontrés auprès de l’administra­tion ont compliqué ma tâche. Pour moi, l’année 2016 a été la plus difficile de ma carrière. Sans oublier que l’âge venant, il faut du sang neuf », ajoute-t-il. Le Cancalais reste néanmoins optimiste. « Les naissains sont au rendez-vous. Une solution pour l’éradicatio­n et la valorisati­on des crépidules voit le jour ».

Nouveau conseil d’administra­tion

Le nouveau conseil d’administra­tion de la coopérativ­e, est composé de profession­nels. « Avec Richard Beaulieu, à la présidence, secondé par Loïc Le Moal, Jean-Marc Boucher et Laurent Delarose, il porte des projets, notamment pour de nouvelles méthodes de travail qui permettron­t de ne plus retourner les poches d’huîtres en eau profonde. Il reste à présent à refaire une trésorerie pour rembourser les emprunts contractés pour l’ensemencem­ent et rembourser les parts des coopérateu­rs décédés. »

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