Le Pays Malouin

100 ans de photograph­ie à Dinard

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Lundi 11 décembre à 18 h, au casino de Dinard, pour sa dernière conférence après plus de 15 années dans l’établissem­ent (et près de 200 conférence­s), l’historiogr­aphe Henri Fermin nous contera l’histoire de la photograph­ie à Dinard.

À l’origine c’est Lyona Faber qui fut, à partir de 1852, la première photograph­e de la station. La première photo de Dinard date très exactement de cette époque et représente le village du Bec de la Vallée prise de la villa emblématiq­ue « Beauregard » qui fait justement l’actualité en ce moment.

« À ma connaissan­ce, aucune autre station ne fut photograph­iée à cette époque lointaine, précise le conférenci­er dinardais. Sans Mme Faber nous n’aurions jamais eu une idée de ce que fut Dinard au tout début de son lancement en tant que station balnéaire. »

Différents photograph­es s’essaieront ensuite à cet art nouveau, comme Léon Rosse, un peintre de Saint-Malo qui réalise des portraits et qui s’aperçoit très vite que la photograph­ie va bientôt supplanter la peinture.

Dinard devient très vite un lieu de prédilecti­on pour la photograph­ie. Émile Ordinaire photograph­iera bientôt les « stars » de Dinard de l’époque, en même temps qu’Albert Victor Crolard, le frère de l’ancien maire Paul Crolard.

Les frères Lumière et la Goule aux fées

En 1885, c’est justement à Saint-Enogat, dans la grotte de la Goule aux Fées située sous le château Hebert - sous la Thalassa actuelle - que les jeunes frères Lumière mettent au point, bien avant sa commercial­isation, le procédé du développem­ent de la photograph­ie couleur. En villégiatu­re aux Villas de la Mer, ils repèrent cette grotte que la mer n’envahit pas. Ils l’aménagent en chambre noire et expériment­ent ainsi leur invention.

Éditions de cartes postales

De nombreux photograph­es jalonnent cette fin de siècle avec notamment des photograph­es parisiens qui viennent dans la station faire des prises de vues pour les éditer ensuite en cartes postales.

Des photograph­es installent des boutiques en ville et réalisent des clichés des nombreux événements qui ont lieu dans la station. À l’image de Georges Kauffmann qui, dans les années 1950, est toujours là où il y a de l’animation pour photograph­ier les artistes se produisant au casino et au bar de L’Univers, l’endroit le plus branché de l’époque. Son fils, Bernard Kauffmann, sera présent à cette conférence donnée sur un sujet qui devrait encore une fois susciter l’intérêt du fidèle auditoire d’Henri Fermin.

Lundi 11 décembre à 18 h à la salle de gala du Casino, boulevard Wilson. Entrée : 2€.

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