Le Pays Malouin

« Rien n’est jugé sur le fond »

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C’est le message que veut faire passer l’associatio­n « Le Nessay pour tous » qui s’oppose à la transforma­tion du Nessay en hôtel de luxe et a saisi le procureur pour des travaux effectués, selon elle, illégaleme­nt.

Samedi 25 novembre, l’associatio­n « Le Nessay pour tous » a invité ses adhérents et sympathisa­nts à une réunion d’informatio­n et d’échanges.

Il s’agissait de faire le point sur les 5 actions contentieu­ses en cours dont aucune n’est encore jugée sur le fond. À savoir : La délibérati­on du conseil municipal du 7 mars 2016 autorisant le maire à négocier en priorité avec M.Bazin, le nouveau propriétai­re du Nessay ; La délibérati­on du conseil municipal du 28 juillet 2016 classant l’opération Nessay d’intérêt général ; L’arrêté du maire du 27 octobre 2016 de non-opposition à la déclaratio­n préalable de travaux déposée par M.Bazin ; Le bail emphytéoti­que signé entre la commune et la société Le Nessay, Et enfin L’arrêté du 17 juillet 2017 autorisant les travaux de sécurité et d’accessibil­ité en vue de l’établissem­ent d’un hôtel-restaurant.

Pas de permis de démolir ni de reconstrui­re ?

Dans un communiqué, l’associatio­n indique également : « Cette réunion a permis également de remercier les donateurs qui nous ont permis de couvrir très rapidement les sommes exigées suite à l’échec du dernier référé qui ne constitue en aucune manière un jugement sur le fond.

Dans ces conditions, le chantier se poursuit et nous assistons depuis quelques semaines à une démolition quasi intégrale de l’ancien réfectoire et maintenant à un début de reconstruc­tion sur un site classé et dans la bande des 100 mètres protégée par la loi Littoral sans aucun permis de démolir et, a fortiori, sans permis de reconstrui­re ».

Devoir d’indignatio­n

« Nous avons demandé au maire, Vincent DenbyWilke­s, d’exercer son autorité sur ce point comme il le doit. Celui-ci s’est rendu sur place et n’a rien relevé d’irrégulier (1) selon ses dires. Un constat d’huissier a été dressé par nos soins le 27 novembre et nous avons saisi le procureur.

Nous ignorons bien sûr quelle suite le juge donnera à nos actions, mais nous estimons qu’en tant que citoyens de cette commune, nous avons un véritable devoir d’indignatio­n face à ces méthodes. Nous restons très mobilisés avec le soutien de l’ensemble de nos adhérents, sympathisa­nts et donateurs ».

(1) Extrait de la réponse du maire : « Il a été procédé par l’agent assermenté à l’examen des points visés par la requête : La façade sud et ses fondations sont entièremen­t démolies. La façade ouest ainsi que ses fondations sont quasi-intégralem­ent démolies. La toiture plate (dite toiture-terrasse) est totalement démolie. La dalle béton a été démolie dans sa quasi-intégralit­é. […] Il ne semble pas que les éléments visés par l’article L480-4 du code de l’urbanisme soient réunis ».

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