Le Pays Malouin

Il travaillai­t pour l’entreprise de sa femme et touchait le RSA

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C’est son ex-femme qui a dévoilé l’affaire, incitant les policiers à se pencher sur ses comptes. L’homme comparaît devant le tribunal de SaintMalo pour répondre de fraude à la CAF et Pôle emploi, faux et usage de faux et travail dissimulé.

« Gérant de fait »

Pendant 3 ans, il aurait travaillé pour l’entreprise de sa compagne à Ploubalay sans être déclaré. Il encaissait les règlements de factures sur son compte et imitait la signature de la gérante, le transforma­nt alors en « gérant de fait ».

« Faux et usage de faux parfaiteme­nt caractéris­é » estime le ministère public.

Dans le même temps, il percevait le RSA et les allocation­s chômage. Pour lui pas de problème : il assure n’avoir perçu que des indemnités kilométriq­ues qu’il n’avait pas à déclarer à la CAF.

Indemnités kilométriq­ues

Pour Me Birrien qui le défend, il n’existe aucun préjudice. D’autant que son client n’aurait perçu que 310 € par mois, ce qui pour lui ne représente pas un salaire mais correspond bien à des indemnités kilométriq­ues. Qu’en est-il des chèques de l’entreprise encaissés sur son propre compte bancaire qui en augmentaie­nt les recettes ? « Ce que l’on peut lui reprocher c’est d’avoir péché par excès de faiblesse et d’amour » explique l’avocat.

Une cause bien romantique pour un homme déclaré coupable de fraude et de travail dissimulé qui lui coûte 10 mois de prison dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Il devra verser 3 891 € au Conseil départemen­tal des Côtes d’Armor et 250 € à la CAF. L’homme qui a juré ne plus vouloir d’une situation de gérant a de toute manière désormais l’interdicti­on de gérer une entreprise pendant trois ans. Il a toutefois été relaxé pour les faits de faux et usage de faux.

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