Trafic de stups à Cancale : un chef cuisinier épinglé
Ça se passe souvent comme ça dans les affaires de stupéfiants ; c’est en enquêtant sur un arbre qu’on découvre la forêt. Voilà comment ce Cancalais, chef cuisinier, se retrouve à la barre du tribunal de SaintMalo, après une affaire de violences sur fond de dettes de stupéfiants.
Les gendarmes ont trouvé chez lui 8 téléphones, 7 cartes SIM, une chambre de culture de cannabis et 14 mystérieuses gélules. Ce sont ces gélules qui lui valent de comparaître pour détention de stupéfiants. Elles appartenaient à son père, décédé, traité par Actiskenan, un médicament contenant de la morphine, visant à soulager les douleurs les plus intenses. On lui reproche de ne pas les avoir remises à la pharmacie à la mort de son père et de s’en servir comme drogue. Et ça n’a pas de sens pour Me Birrien, son avocat : « Il va vite falloir que l’on se précipite pour faire le tri dans nos armoires ! »
On lui reproche également l’offre ou l’acquisition de stupéfiants ; des fréquentations douteuses seraient venues chez lui, pour un trafic de drogue semble-t-il. « Il aurait fallu qu’il fasse une fouille au corps de chaque personne qui rentrait chez lui ? » s’exclame l’avocat. Une interrogation qui n’efface pas les trop nombreux indices de trafic retrouvés chez le prévenu. Il sera condamné à 6 mois de prison ferme pour offre, acquisition et usage de stupéfiants. Concernant la détention de stupéfiants, liée au médicament de son père, le jeune homme a été relaxé.