Le Pays Malouin

Le sponsor principal claque la porte

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Contre toute attente, mardi 5 décembre, Jacky Lorant, patron de la société malouine Emeraude Solaire (1), a annoncé qu’il ne soutiendra­it plus l’Open de tennis féminin de Saint-Malo. Il s’en explique.

Pourquoi arrêter subitement le partenaria­t avec l’Open internatio­nal de tennis féminin de SaintMalo ?

Jacky Lorant : Cela fait six ans que je suis partenaire de cet événement.

Depuis cinq ans, j’étais même le partenaire principal et j’apportais 35 000 euros.

Ce partenaria­t s’était noué notamment grâce à une relation de confiance entre moi et Thierry Cardona Gil, le président de la JA Tennis et directeur du tournoi.

Quand j’ai appris dans la presse qu’il quittait ses fonctions de président de la JA Tennis parce qu’il devenait le président du comité départemen­tal de tennis, j’ai été déçu, car je pense que cette nouvelle fonction n’est pas compatible avec la direction du tournoi.

On ne peut pas tout mener de front. Et puis surtout, j’aurais aimé qu’il me le dise avant de l’apprendre dans la presse. Cela m’a vexé et j’ai donc pris la décision de ne plus soutenir le tournoi.

Mais envisagiez-vous, de toute façon, de stopper ce partenaria­t ?

Il y a quelques mois, lors d’une rencontre avec Thierry Cardona Gil, j’avais dit que j’arrêterais après l’édition 2018. 35 000 euros pour une entreprise comme la mienne, qui compte 30 salariés, ce n’est pas rien tout de même.

Nous ne sommes pas un grand groupe comme le Groupe Beaumanoir ou le Groupe Roullier.

Comme l’annonce de sa nomination au comité départemen­tal ne me plaît pas, et que surtout il ne m’a pas averti, je lui ai envoyé un mail pour dire que j’arrêtais dès à présent d’être partenaire de l’Open.

C’est une décision un peu brutale non ?

Oui, mais je fonctionne un peu comme ça. Je suis impulsif. Je ne dis jamais rien à personne, mais si on me vexe…

Après je reconnais que c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il y avait une certaine lassitude, j’avais envie de passer à autre chose.

Justement, allez-vous soutenir d’autres événements sportifs malouins ?

Non. Si nos bénéfices en 2018 correspond­ent à ceux de cette année, ma priorité sera d’offrir une prime à mes salariés.

Je pense de toute façon que je ne donnerais plus de telles sommes pour le sponsoring.

Un petit mot sur Emeraude Solaire ?

Nous fêterons nos dix ans l’an prochain. Aujourd’hui, nous sommes leader sur le Grand Ouest.

L’activité est importante puisque nous sommes complets jusqu’à fin 2018, mais si la concurrenc­e reste importante.

N.E.

(1) L’entreprise est spécialisé­e dans l’installati­on de panneaux solaires.

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