Comment la vieille cité corsaire a relevé ses murs détruits par les bombes
La loi du 31 décembre 1976 a instauré une servitude de passage des piétons sur toute propriété privée, en limite du rivage, sur une bande de 3 mètres de large.
Sur la commune de SaintMalo, le tracé modifié de la servitude de passage des piétons le long du littoral a été arrêté par le préfet d’Ille et Vilaine le 18 juin 1982.
Trois secteurs (Troctin, Basse Flourie, Bas Quelmer) font, sous l’égide de la DDTM 35 (Direction Départementale des Territoires et de la Mer d’Ille et Vilaine), l’objet de travaux, depuis début novembre, pour un linéaire total de 900 m.
Les aménagements envisagés sont de nature légère et destinés à l’ouverture du sentier littoral à l’usage exclusif des piétons. Ils n’entraînent pas de modification irréversible du site, et seront réalisés avant la fin de l’année 2017.
Ces travaux, situés dans le site classé de l’estuaire de la Rance, nécessitent l’autorisation du ministre de la transition écologique et solidaire. Celle-ci a été délivrée en octobre avant le démarrage des travaux.
Philippe Petout, conservateur des musées de la Ville de Saint-Malo depuis 1989, est un spécialiste et un passionné du patrimoine malouin, sur lequel il a déjà écrit plusieurs ouvrages de référence. Il se penche dans son dernier ouvrage sur la « reconstruction de SaintMalo ».
Son nouveau livre, La Reconstruction de Saint-Malo, sorti le 11 décembre aux Éditions Cristel, retrace avec précision l’un des plus beaux chantiers du XXe siècle : comment la vieille cité corsaire a relevé ses murs détruits par les bombes de la Seconde Guerre mondiale.
Philippe Petout décrit chronologiquement chaque étape de la reconstruction de la ville, met en évidence de nouveaux intervenants, sans jamais contester le poids des personnages-clés souvent évoqués, leurs volontés, leurs contradictions, l’empreinte du modernisme, l’élan et les secrets du réaménagement de la cité, îlot par îlot… Les aspects architecturaux et humains y tiennent également une place importante.
Documents inédits
À travers un grand nombre de photographies, de plans et de documents inédits, La Reconstruction de Saint-Malo laisse une large place à l’analyse, balayant au passage les rumeurs et les approximations entretenues depuis plus d’un demi-siècle. Et il met fin à un quiproquo : la reconstruction de la cité historique n’est pas stricto sensu une reconstitution archéologique à l’identique.
Ainsi, comme le résume Daniel Le Couédic, professeur émérite à l’Institut de géoarchitecture – UBO, dans la préface de l’ouvrage, « Philippe Petout montre comment Saint-Malo, fameuse avant-guerre pour ses édifices à pans de bois dotés de coursières, est devenue une ville résolument de pierre ».