Mauvaise rencontre à la pointe du Meinga…
Un sexagénaire comparaissait devant le tribunal de Saint-Malo le 21 décembre pour agression sexuelle. Très attiré par un autre homme à la pointe du Meinga avec lequel il ne s’est manifestement pas bien compris…
Il est 18h ce lundi 20 mars quand un homme se dit victime d’agression sexuelle à la pointe du Meinga à Saint-Coulomb. Un homme lui aurait « saisi les parties génitales ».
Mais la version de l’agresseur présumé n’est pas tout à fait la même. Il réfute complètement avoir voulu se saisir de quoique ce soit.
« Pèlerinage annuel »
La pointe du Meinga, c’est un « lieu connu de rencontres homosexuelles » explique le président du tribunal. Au premier abord, le prévenu ne se risque pas sur ce terrain, déclarant avoir fait son « pèlerinage annuel » pour aller voir la mer et n’être pas adepte du lieu. Mais au fil des questions du président, on comprend qu’il y avait tout de même une autre quête que le bleu de la mer. D’ailleurs il le dit aux enquêteurs : il avait remarqué cet homme, « son torse poilu et ses yeux bleus ». Attiré, il aurait voulu le toucher. Il dit aussi que la dite supposée victime croisée au détour d’un bosquet avait un « regard incitatif. »
« Il n’a vraiment pas de chance, ce monsieur ! »
Pour Maître Pineau, l’avocat du prévenu, « nous sommes dans une scène d’approche mutuelle, il n’y a rien de brutal ». Son client, même s’il reconnaît une tendance homosexuelle, déclare aussi n’être pas attiré par l’acte sexuel, mais avoir plutôt besoin de tendresse. « J’ai vécu en Italie, j’aime bien toucher les gens » explique-t-il au tribunal.
« Ce n’est pas un profil de chasseur frénétique de relations sexuelles. Et celui qui se dit victime, lui, était témoin hier encore dans une affaire d’exhibition sexuelle. Il n’a vraiment pas de chance, ce monsieur ! »
Relaxé
La parole du plaignant étant radicalement contestée par le mis en cause, « vous n’avez pas suffisamment de preuves pour que l’infraction soit établie. Mon client vient avec ses valeurs morales et ses préférences sexuelles, qui ne font pas de lui un prédateur » a estimé l’avocat Maître Pineau.
Le tribunal a relaxé le prévenu.
S.L