Le Pays Malouin

Tous derrière Alexis Contin !

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Les Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchan­g, en Corée du Sud, s’ouvrent ce vendredi 9 février. Parmi les chances de médailles françaises, le Malouin Alexis Contin, 31 ans. Et si c’était enfin le grand jour d’Alexis Contin ?

Il y a huit ans, le grand public français découvrait un jeune Malouin lors des Jeux Olympiques de Vancouver. Seul Français engagé dans les épreuves de patinage de vitesse, Alexis Contin échouait au pied du podium du 5 000 m. Quatre ans plus tard, aux JO de Sotchi en Russie, il remettait le couvert. Hélas, quelques semaines avant le début des jeux, une maladie liée à la thyroïde l’affaibliss­ait et ruinait ses chances de médailles.

Opéré de la thyroïde

Depuis, il avait malgré tout rechaussé les patins. Pour en finir avec ses problèmes de santé, il s’est même fait opéré de la thyroïde en décembre 2016. Quelques semaines plus tard, il décrochait une médaille d’argent sur la mass start des Mondiaux en Corée du Sud…

La Corée du Sud, c’est justement là que se déroulent les JO d’hiver cette année, à partir du 9 février. Alexis Contin y sera de nouveau le seul Français engagé en patinage de vitesse. A 31 ans, c’est aussi, probableme­nt, sa dernière olympiade. Va-t-il donc enfin décrocher cette médaille olympique après laquelle il court depuis huit ans ?

« Cela fait quatre mois qu’on ne l’a pas vu »

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a rien laissé au hasard. Nous vous avons déjà parlé de son opération de la thyroïde. Sur le plan sportif, il s’est aussi expatrié pour s’entraîner puisqu’il n’existe pas de piste adaptée en France pour sa discipline. Il a rencontré et côtoyé les experts du patinage de vitesse. Il s’est imposé une hygiène de vie de spartiate, avec deux entraîneme­nts quotidiens. « Généraleme­nt, il vient assez souvent à Saint-Malo. Mais là, on ne l’a pas vu depuis quatre mois. Sa femme et son fils - Bodhi, né il y a quelques mois - le suivent. Il a vraiment tout fait pour être prêt », confie sa mère Patricia, qui est d’ailleurs partie en Corée du Sud pour l’encourager [lire ci-dessous].

Outre son entraîneur de toujours Alain Nègre, il est aussi suivi par le Hollandais Sjoerd de Vries. Ce dernier fait partie de l’armada hollandais­e de patinage de vitesse. Sauf que la concurrenc­e est si forte au sein de cette nation, reine dans cette discipline, qu’il n’a pas été sélectionn­é pour les JO. « Il a rejoint Alexis lors de la dernière épreuve de Coupe du Monde à Salt Lake City et il va l’accompagne­r durant les Jeux. Pour l’aider dans sa préparatio­n, son intendance, patiner avec lui…. »

Car la partie ne s’annonce pas facile, forcément. Ses adversaire­s sont nombreux et certaines nations, comme les Pays Bas, comptent parfois plusieurs athlètes sur une même épreuve. Ce qui peut avoir son importance, sur le plan tactique notamment sur des courses comme la mass start, où les concurrent­s partent groupés.

Mais huit ans après Vancouver, Alexis Contin a beaucoup gagné en expérience. Il a aussi acquis une certaine reconnaiss­ance au sein de la Fédération des sports de glace, qui lui apporte son soutien. Et il s’est accommodé des contrainte­s liées à son isolement dans son pays : « Finalement, rester dans l’ombre n’est pas pour lui déplaire. Et puis, il est libre d’organiser sa façon de s’entraîner », poursuit sa mère.

Bref, Alexis Contin est prêt. Espérons à présent que les dieux de l’Olympe soient avec lui…

N.E.

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