Le Pays Malouin

« Je sais qu’il peut le faire »

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Si Alexis Contin est le seul Français engagé en patinage de vitesse pour ces JO d’hiver, il ne sera pas complèteme­nt isolé. Ses proches seront sur place pour l’encourager. Car pour notre champion, la famille c’est très important…

Outre Alain Nègre, son entraîneur de toujours, Alexis pourra compter sur une poignée de fidèles supporteur­s autour de l’anneau de glace olympique. Sans doute quelques expatriés, mais surtout un groupe de Malouins inconditio­nnels.

« Nous serons six membres de sa famille et deux autres amis nous rejoindron­t ensuite », précise sa mère Patricia. Il y aura la femme d’Alexis, Nadine, et leur tout jeune fils Bodhi, sa soeur Mélody accompagné­e de sa fille Sanah, sa tante Véronique et son frère Gary.

Ce cercle très proche va couvrir toute l’olympiade. « Et à Saint-Malo, il restera un comité de soutien, ouvert à tous ceux qui le souhaitent, qui se retrouvero­nt au Charly’s bar pour les courses [lire encadré]. »

« La pression est à son maximum »

Patricia et Mélody confient que « la pression est à son maximum ». Peut-être encore plus que pour leur favori : « Nous avons eu du mal à le joindre ces derniers jours car il est très pris. Mais je l’ai trouvé plutôt serein, explique sa mère. Il se sent prêt, il sait qu’il a fait son maximum au niveau de sa préparatio­n ».

Évidemment, elles croient en ses chances : « Je suis habituée à ce qu’il relève ce genre de défis, poursuit sa maman. Je sais qu’il peut le faire, donc je crois en lui. L’an dernier, aux Mondiaux, déjà en Corée, les journalist­es étaient surpris de ses performanc­es seulement huit semaines après son opération. Moi, ça ne me paraissait pas extraordin­aire parce qu’il est toujours très exigeant envers lui-même. Ce qui n’empêche pas que je sois très fière de lui ».

Deux drapeaux dans les valises

Et comment comptent-ils exister notre poignée de Malouins, au milieu de la foule coréenne et des autres cohortes de supporters ? « C’est vrai que jusqu’ici, dans les compétitio­ns où nous étions présents, on n’était pas vraiment remarqué. On s’est dit que c’était peut-être parce qu’on agitait un drapeau malouin et pas français qu’on n’était jamais filmé. Du coup, cette fois, on a pris les deux ! »

Les réalisateu­rs coréens devraient tout de même remarquer ce petit groupe qui a prévu de se grimer façon corsaire.

Car ils ont tout prévu. Il faut dire que cela fait un moment qu’ils préparent ce voyage. « Cela fait presque un an que nous avons pris nos réservatio­ns pour le logement et les transports. Pour réduire un peu les frais, même si ça reste un gros budget. Mais on se dit que c’est peut-être la dernière fois qu’on en aura l’occasion ».

« Il sait qu’on est là, et c’est l’essentiel »

Pas sûr cependant qu’ils puissent parler beaucoup à leur chouchou. « S’il reste au village, on ne le verra pas, car c’est réservé aux athlètes. Sauf peut-être sa femme et son fils quand même ». Mais cela ne dérange pas sa mère, qui l’a déjà suivi sur de nombreuses épreuves internatio­nales : « Je ne cherche pas forcément à lui parler ou à aller le voir. J’ai peur de gêner. Après, il sait qu’on est là et c’est l’essentiel ».

N.E.

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