18 mois de prison pour un trentenaire
Mercredi 31 janvier, un homme de 35 ans, originaire de la région malouine et père de trois enfants, a été condamné à 18 mois de prison, pour son implication dans un trafic de stupéfiants.
L’affaire a commencé par des investigations parmi des consommateurs de cocaïne dans le milieu ostréicole cancalais. Les enquêteurs ont peu à peu remonté la filière et interpellé les principaux revendeurs, qui opéraient dans tout le pays de Saint-Malo. Quatre personnes ont déjà été jugées mais l’un d’eux avait demandé un délai pour préparer sa défense. Il a comparu mercredi 31 janvier devant le tribunal de Saint-Malo.
Ce qui pèse lourd dans son cas, c’est sans aucun doute son passé judiciaire. Son casier porte déjà une dizaine de mentions, dont plusieurs en lien avec le trafic de stupéfiants. Lui-même est un ancien héroïnomane. Il explique s’en être sevré après l’une de ses précédentes incarcérations et suivre un traitement à base de méthadone. Sans doute pas suffisant puisqu’il admet être devenu consommateur de cocaïne.
Tout l’enjeu des débats va porter sur son rôle réel dans le trafic. « Son casier, le fait qu’il soit déjà tombé pour ce type d’infraction font qu’il y a une présomption de culpabilité contre lui. C’est juste un consommateur, qui a revendu un peu de produit pour payer sa propre consommation », plaide son avocat Me Birrien.
Pour la procureur, le prévenu occupe au contraire « un rôle central dans cette petite sphère ». La magistrate souligne un nombre important de conversations téléphoniques, effectuées sur plusieurs portables et codées, « dont la plupart font allusion à l’acquisition de produits stupéfiants, pour ensuite fournir ses clients. Il ne s’est pas contenté de dépanner certains amis consommateurs ».
Me Birrien souligne cependant qu’aucun produit stupéfiant ou d’argent n’a été retrouvé à son domicile lors de la perquisition. La procureur estime, elle, que cela démontre que l’on aurait à faire à un trafiquant « aguerri » qui n’effectue « aucune transaction dans son domicile ». Elle précise aussi que les faits ont été commis alors que le prévenu était sous le coup d’une mise à l’épreuve.
Le tribunal n’a pas suivi entièrement les réquisitions du Parquet, mais la peine reste tout de même importante : un an de prison ainsi que la révocation d’un sursis qui porte la peine à 18 mois de prison ferme. L’un des véhicules du prévenu est également confisqué.
N.E.