Elle vient boire le café, il l’agresse sexuellement
Les faits remontent au 11 mars 2015. Une femme de 45 ans, placée sous curatelle et hébergée dans un foyer de SaintMalo, vient rendre visite à l’un de ses amis, boulevard des Talards.
L’homme, qu’elle connaît depuis de nombreuses années, est placé sous tutelle. Âgé de 60 ans, il est sujet à des problèmes d’alcool et de marginalisation depuis une douzaine d’années.
Cet après-midi-là, il est encore ivre. Et dit d’emblée et « clairement » à son invitée qu’il est « en manque » .
Il se masturbe devant la femme, tétanisée. Puis il l’entraîne dans sa chambre et tente de l’embrasser avant de lui retirer son pantalon et ses sous-vêtements.
La victime et son agresseur boiront ensuite un café ensemble, durant une demi-heure, sans échanger un mot.
Une victime traumatisée
« Ma cliente a été très traumatisée par cette épreuve » , rapporte deux ans plus tard son avocate Me Ménard. « Elle a peur et refuse toujours de sortir de son foyer » .
Cette femme décrite « comme très vulnérable » a « repris son automutilation » et a même tenté de se défenestrer depuis ce sombre après-midi.
Selon l’expert judiciaire, son récit est tout à fait crédible. La victime, poursuit le juge, souffre « de troubles de personnalité qui ne lui permettent pas de se protéger dans sa relation avec les autres » . Elle est aussi « incapable » , selon l’expert, « d’avoir une relation sexuelle. Sa sexualité est infantile. Elle se limite au baiser » .
Difficile pour le prévenu d’évoquer pour sa défense « une relation consentante » dans cette affaire d’agression sexuelle, où la justice n’a pas été loin de retenir « la tentative de viol » .
Pour aggraver son cas, le prévenu n’a pas répondu aux convocations de l’expert psychiatre, pas plus qu’à celle du tribunal. « Dommage, j’avais des questions à lui poser » , regrette l’avocate de la victime Clara Ménard.
1 an ferme
Les faits reprochés et son absence à l’audience lui ont coûté 1 an de prison ferme et 5 000 euros de dommages et intérêts à verser à sa victime. C’est le double de la peine qui était réclamée par le Parquet. Son nom est également inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.