Nadine a aidé des centaines de personnes à retrouver un emploi
Nadine Bessard vient de prendre sa retraite après 24 années passées chez AIM le Lien. Cette association fondée par Henri Levitoux en 1987, aide depuis trente ans les personnes en difficulté à retrouver un emploi.
« J’ai débuté au Lien le 3 mai 1993 » explique Nadine Bessard. « Aider les demandeurs d’emploi me plaisait bien. Je crois que pour travailler dans ce domaine-là, il faut être un peu militant ».
En l’an 2000, Nadine Bessard devient Conseillère en insertion professionnelle (CIP) auprès d’un public en difficulté sociale et/ou professionnelle. « Mon rôle est alors d’orienter les gens, de les aider à vaincre leur isolement, de leur permettre de retrouver de l’assurance, de les accompagner sur le terrain pour leur permettre de rebondir après qu’ils soient restés longtemps sans activité professionnelle ».
Nadine accompagne entre 50 et 60 personnes par an, à des degrés de suivis différents, nécessitant que l’accompagnement soit parfois renforcé et plus intensif pour certaines personnes. « L’accompagnement que je consacre à ces personnes est permanent afin qu’elles retrouvent des gestes professionnels, pour cela il y a parfois besoin de faire un gros travail de savoir être et de savoir-faire. Cet accompagnement se traduit notamment par une présence sur le terrain avec le demandeur d’emploi, pour que je puisse l’évaluer et voir s’il travaille dans de bonnes conditions. Après un suivi des missions, si je décèle des lacunes dans tel ou tel domaine, je peux les orienter vers des lieux de formation tels que l’AREP, l’AFPA,… Au bout des deux ans de suivi, on observe des résultats positifs avec un emploi retrouvé et maintenu auprès de nos clients donneurs d’ordres ».
Dans les moments les plus difficiles, « il nous est arrivé de perdre ce lien que nous avions avec des personnes, parties sans laisser de nouvelles. Nous avons constaté que cela arrive après que nous leur ayons proposé une formation. Il y a un certain rejet de ce que certaines personnes considèrent être comme un retour à l’école, qu’elles ont fui dans leur jeunesse » .