De nouvelles plantations
« Protection de la biodiversité, brise-vent, lutte contre l’érosion des sols, amélioration de la qualité de l’eau… les bienfaits des haies bocagères et des talus enherbés ne manquent pas », explique Jean Luc Dupuy, 1er adjoint et agriculteur qui se bat depuis plusieurs années pour ce projet.
L’idée
Il est temps de replanter pour les générations futures. Deux agriculteurs de la commune, Philippe Bailblé et Jean-Luc Dupuy l’ont bien compris, puisqu’ils ont demandé à bénéficier du dispositif « Breizh Bocage » , lancé par Saint-Malo agglomération (SMA) en partenariat avec Coeur Emeraude.
Le premier adjoint plaide en faveur du projet depuis cinq années environ. Le programme est financé par l’Europe, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région, le Département et SMA. Il permet de densifier les haies déjà existantes en les regarnissant, mais aussi en créant de nouveaux linéaires.
Le programme en question a peut-être été long à se concrétiser mais a permis à la commune de Saint-Guinoux, de replanter 1,8 km de haies bocagères. Au total, 452 plants composés à 70 % de hauts jets (charme, Merisier, chêne sessile, érable) et à 30 % de bourrage (noisetier sauvage, sureau noir, prunellier) ont été installés.
Il s’agit d’un beau projet qui non seulement participe à la pro- tection de l’environnement, mais qui à terme, va aussi améliorer le paysage.
Il faudra attendre environ cinq années pour voir sortir de terre ces arbres qui avaient disparu.
Densifier pour mieux valoriser
Pourquoi valoriser le bois bocager ? La haie bocagère n’est pas qu’une limite au champ, c’est une valeur ajoutée. On a dans la région un potentiel énorme. Bien exploité, il représente une ressource renouve- lable. Ceci concerne essentiellement les agriculteurs, car on leur donne les outils pour le réaliser. Mais tout propriétaire de haies, de taillis ou forêt peut valoriser son bois.
Le bocage, meilleur moyen de lutter contre l’érosion des sols, de préserver l’eau des rivières et la biodiversité, peut également avoir une rentabilité directe aujourd’hui, par la fourniture de bois de chauffage. C’est la revanche des fagots d’antan.
14 projets
« Nous avons enregistré 14 projets bocagers dans sept communes de la communauté d’agglomération » , se réjouit Ronan Brogard, technicien bocage. Toutes les exploitations de l’agglo’ peuvent faire une demande jusqu’en 2020. La demande vient d’être concrétiser pour Saint-Guinoux et le centre équestre Laroque Fournier s’est intéressé à ce projet et a émis le souhait d’en faire partie.