« Le travail déborde… »
Mardi 30 janvier, à l’appel de la CFTC, syndicat majoritaire de l’Établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) des Prés-Bosgers, le personnel a mis en place une journée d’action sous forme de débrayages, afin de dénoncer le manque d’effectifs et de moyens humains dans les divers services.
57 % du personnel s’est mobilisé pour être partie prenante de cette revendication collective qui concernait tous les métiers de l’établissement, afin de permettre d’échanger avec toutes les personnes concernées.
Des familles et des résidents ont en effet participé à cette mobilisation et ont soutenu le mouvement de grève devant l’entrée de l’EHPAD. « Ce n’est pas la 1ere fois que l’Ehpad des Prés Bosgers alerte sur ses conditions de travail. En effet, en juin 2016, une grève de trois jours a déjà eu lieu pour dénoncer des suppressions de postes à Cancale », souligne Christelle Blanchard, membre des organisations syndicales CFTC de l’établissement.
A cette époque, l’objectif était de réduire et/ou de stabiliser le déficit budgétaire. « Pour pallier à ce manque de personnel, des réorganisations de travail, des modifications d’amplitude horaires ont vu le jour. En septembre 2017, cinq contrats aidés ont été supprimés. De ce fait, le hameau qui accueille des résidents en secteur protégé (pathologie Alzheimer ou apparentés) a également subi une réorganisation avec une mise en place d’un horaire coupé. »
« Une infirmière peut accompagner jusqu’à 60 résidents par jour »
A travers cette grève, le personnel a voulu exprimer son desarroi et son mécontentement. Il revendique davantage de temps et de moyens pour accompagner les personnes âgées. « Certes, l’établissement est neuf et les conditions matérielles sont bonnes mais nous manquons d’effectifs pour effectuer correctement nos tâches. Trois aides-soignantes s’occupent de 30 résidents, le matin, et elles sont deux, l’après-midi. Une infirmière peut accompagner jusqu’à 60 résidents par jour. Le travail déborde. Un quart d’heure par personne, ce n’est pas suffisant… ».