L’épave de La Belle de Dinan disparaît du paysage
Pendant deux jours, des travaux de dégagement puis de déconstruction du bateau La Belle de Dinan sont allés bon train, après douze années de démarches de l’AABL, courriers, pétitions. Comme une nouvelle victoire, après avoir déjà obtenu le démantèlement de quelques autres épaves dangereuses.
ur la grève de la Landriais, La première action a été de remonter l’épave de La Belle de Dinan sur 20 mètres vers le rivage car la société ROMI chargée du chantier, ne pouvait pas intervenir en raison de la vase en grande quantité.
SUne déconstruction qui n’est pas pour déplaire à Jean-Charles Dehaye, le président de l’AABL (Association des Amis de la baie de la Landriais). « L’épave s’est échouée il y a une quinzaine d’années, un soir d’orage et en panne de moteur. Son propriétaire envisageait de la restaurer car il prétendait qu’elle avait transporté Charles de Gaulle pour l’inauguration du barrage de la Rance. »
Finalement il en a fait un lieu de loisirs assez bruyant selon les riverains, puis l’a abandonnée pour partir dans le sud, laissant le soin à d’autres d’assurer l’avenir de son navire en fin de vie.
La procédure prévoit un arrêté préfectoral de danger, afin de permettre la démolition administrative. Mais avant, une enquête longue et minutieuse doit être menée.
La DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) a donc procédé à la recherche et à la mise en demeure du propriétaire de s’occuper de l’épave dont les fonds laissaient échapper huile et carburant au fil des marées, pour finalement afficher il y a quelques mois un avis de déchéance et de destruction.
À noter que l’entreprise ROMI, chargée du chantier, est agréée par l’APER (filière du traitement des déchets issus des bateaux de plaisance et des ports) qui prend en charge une partie des frais, la DDTM finançant l’autre partie des frais inhérents à ces recyclages.
« C’est une grande étape pour nous après 12 ans de discussion, de mobilisation avec près de 600 signatures pour notre pétition et plusieurs déconstructions d’épaves polluantes à notre actif. L’AABL qui est à l’origine de ces dépollutions, a été en relation constante avec la DDTM auprès de laquelle nous avons trouvé une écoute réelle et efficace. Nos remerciements vont en particulier aux deux responsables de ses services, qui nous accompagnent depuis 2020 pour l’aboutissement de cette oeuvre de longue haleine, ainsi qu’à l’équipe municipale sous la conduite de Sylvie Sardin, pour son soutien efficace ».
Désormais, l’AABL a pour projet de pouvoir proposer à l’ADVR, d’accueillir la manifestation des doris, « De cale en cale », sur la grève libérée, sous l’atelier-musée de l’association et d’inviter les équipages dans son hangar, pour le traditionnel verre de l’amitié qui marque leur arrivée sur un site.