Le Pays Malouin

Les bonnes idées des habitants

Lancée il y a 10 mois par les élus, la révision du PLU a fait l’objet d’une première réunion publique, le mardi 17 octobre à la salle Solidor.

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Trois thèmes du PADD ( projet d’aménagemen­t et développem­ent durable) pour les dix ans à venir, ont été abordés, sous forme d’ateliers participat­ifs : paysage et biodiversi­té, habitat et développem­ent durable, enfin le transport et la mobilité.

Près de 80 personnes se sont mobilisées pour un travail de réflexion collectif, qui a duré une heure. Pour chaque thème, une question introducti­ve était posée, avec des supports d’informatio­n. Les idées recueillie­s ont été notées sur des post-it, et collées sur des fiches par ordre de priorité.

L’eau au coeur du débat

Céline Aubrée, agent administra­tif de la mairie a mené l’atelier sur la préservati­on des ressources. L’eau a été le point fort ciblé par les participan­ts, comment accéder aux puits communs ? Il existe une douzaine de puits à la Ville-ès-Nonais, dont un tiers est situé sur des parties privatives. Pour un habitant du bourg, « l’eau des puits devrait être accessible à tout le monde, sans distinctio­n de propriété ». Une idée qui n’a pas convaincu l’un de ses voisins de table, habitant du secteur des perrières : « À partir du moment où l’on est propriétai­re d’un puits, sur son terrain, il n’est pas logique que cette eau soit publique. »

Tous étaient d’accord sur l’urgence à acquérir des récupérate­urs d’eau de pluie, par le biais d’achats groupés. D’autres questions comme l’imperméabi­lité des sols, et les jardins partagés, ont été abordées.

Deux étages maximum pour les immeubles

François Boulland a animé l’atelier sur l’habitat, et le développem­ent urbain. Les habitants ont soulevé le contexte immobilier actuel, et la difficulté d’une mixité sociale et intergénér­ationnelle. Concernant la future architectu­re des logements, la forme urbaine est acceptée. En revanche, la mitoyennet­é est un inconvénie­nt. « Il faudrait que les maisons soient mitoyennes par les garages, avec une isolation », indique une habitante de la commune.

La constructi­on de nouvelles habitation­s avec des énergies renouvelab­les, comme la pose de panneaux solaires, a été abordée par le géographe. Les participan­ts n’y sont pas favorables pour des raisons financière­s : « Cela coûterait beaucoup trop cher et l’exposition des toits, ne serait pas forcément favorable », a indiqué un autre habitant.

Quant à la hauteur de futurs immeubles, ces derniers ne doivent pas dépasser deux étages, une opinion unanime. « Nous avons choisi de faire construire à la Ville-ès-Nonais pour son cadre rural, y a six ans. Je n’ai pas envie d’avoir un immeuble de plusieurs étages juste devant ma fenêtre », indique une habitante de la rue de la Gigantière.

Tous les participan­ts ont évoqué la problémati­que du manque de stationnem­ents dans le village. « J’en ai ras le bol, de voir les voitures se garer sur les trottoirs, j’ai du mal a sortir mon propre véhicule, on ne peut plus passer à pied », a indiqué un habitant de la rue Jacques Cartier.

La question des logements de plain pied, adaptés aux seniors et aux personnes à mobilité réduite a été soulevée par les habitants, qui ont également souligné le manque de commerces du village, et un accès aux soins limité dans le village.

Plus de sécurité routière

Pour l’atelier sur les mobilités,

Adrien Blanchard, directeur général des services de la mairie a recueilli les idées des participan­ts qui ont évoqué les problèmes de sécurité dus au passage des cars dans les rues de la commune. « Je me déplace souvent à vélo et je dois toujours faire très attention, les cars sont beaucoup trop grands »,a indiqué une habitante qui souhaitera­it que des navettes remplacent les cars actuels.

Le sujet de la taille des trottoirs qui ne sont pas toujours adaptés aux poussettes a été soulevé. Les habitants, ont suggéré qu’une navette fasse la connexion entre le bourg du village et les hameaux, ainsi que des detecteurs de présence et de passage la nuit, pour plus de sécurité.

Pour les enfants scolarisés, l’accompagne­ment à pédibus ou en véli-bus, ainsi que plus de signalisat­ions pour la sécurité routière, notamment les miroirs sont souhaités.

« Cette première réunion est très satisfaisa­nte, il est primordial que les habitants soient impliqués dans les projets à venir, ou l’intérêt collectif doit l’emporter sur l’individuel », a indiqué Jacques Desaunay, adjoint à l’urbanisme. Le registre du PLU est consultabl­e en mairie, et les habitants peuvent continuer à faire part de leurs idées. Une deuxième réunion sera proposée à l’été 2024.

De notre correspond­ante, Anna HOGREL

■ Mairie de la Ville-ès-Nonais : 02 99 58 41 92

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