Le drone: un nouvel outil de travail
Agriculture, intervention de secours ou prise d’image pour les particuliers… Les utilisations du drone sont variées. L’apparition de ces nouveaux engins permet l’émergence de nouveaux services.
Les agriculteurs peuvent désormais faire survoler leur parcelle par un drone. Mis en place depuis cette année par la Chambre d’agriculture de l’Orne, ce service permet aux agriculteurs d’analyser avec précision leur parcelle. « Avec cet appareil on peut avoir une précision au mètre carré » , affirme Xavier Goutte, responsable de l’Unité agronomie productions végétales. Précision et rapidité
Une fois le contact pris par la chambre d’agriculture, un plan de vol est mis en place sur la parcelle de l’agriculteur. « En tout, la prestation dure une quinzaine de minutes » , explique Cécile Primois, l’une des deux télé-pilote de la chambre d’agriculture du département.
Une fois arrivée sur le lieu de l’exploitation, la télé-pilote sort l’appareil de sa boîte. Le drone, avec son fuselage entièrement en polystyrène est extrêmement léger. Cécile Primois emboîte les ailes dans le corps, met la batterie et l’appareil est prêt à être lancé. « Il faut le secouer trois fois et l’hélice se met en route. On se met face au vent et on a plus qu’à le lancer » , explique la télé-pilote.
Une fois lancé, le drone survole la parcelle et analyse l’état du sol à une vitesse de 90 km/h. Ensuite, les données sont analysées puis comparées avec d’autres outils pour apporter un diagnostic fiable. Le résultat final, sous forme de cartes, est ensuite envoyé à l’agriculteur et le conseil peut débuter. Un conseil de pointe avec carte à l’appui
« Les cartes nous per- mettent de voir le potentiel des zones sur chaque parcelle. On mesure la quantité de matière sèche produite et le taux d’azote dans le sol. C’est un outil de diagnostic redoutable » , explique Xavier Goutte. Ces données sont utiles pour savoir quelles zones sont à fertiliser en priorité et ainsi maximiser les rendements de la parcelle. Avec ces analyses, la chambre d’agriculture peut dire à l’exploitant « si ses pratiques sont bonnes, si les semoirs sont bien réglés, quelles zones de la parcelle sont touchées par des parasites… » , raconte le responsable de l’unité d’agronomie. Un atout de taille pour les grandes et petites exploitations.