Le Perche

Il participe aux interventi­ons des pompiers depuis les airs

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Son smartphone bien calé dans le réceptacle dédié posé sur le devant de la manette de commande et servant d’écran de contrôle, les bras bien calés le long du corps, Thomas Salido est prêt à faire décoller son drone. Un petit engin blanc juste illuminé de quelques diodes vertes et rouges qui clignotent par intermitte­nce, il le reçoit 5 sur 5. Un sapeur-pompier expert unique

Thomas Salido est prêt à survoler la zone d’un terrible accident de la circulatio­n impliquant un car scolaire et deux véhicules. Vingt-deux victimes sont déjà recensées, des blessés graves et une personne décédée. La vision unique qu’il offre permet aux sauveteurs d’appréhende­r parfaiteme­nt la zone et, le cas échéant, de détecter des zones à risque non identifiée­s. Par chance, il ne s’agit que d’un exercice dans le cadre d’un plan ORSEC nombreuses victimes départemen­tal. « J’ai eu l’occasion de le tester sur un feu de forêt récemment, dans le Perche, à Courceraul­t. Cela a bien aidé les pompiers », raconte le pilote. Une foule de contrainte­s

L’usage du drone est sou- mis à pas mal de contrainte­s, comme le vent. Le petit appareil embarquant une petite micro caméra pèse seulement 2Kg et peut se faire chahuter par les bourrasque­s. Et puis il y a la réglementa­tion, très stricte en matière d’aéronefs télé pilotés, le terme exact de ces drones. « Nous devons avoir des autorisati­ons non seulement de la Direction générale de l’aviation civile mais également des autorités préfectora­les » .

Toujours sur le plan des contrainte­s, il y a enfin l’autonomie. Les trois batteries offrent chacun une vingtaine de minutes d’autonomie. Impossible de voler sans voir le drone, celui-ci doit obligatoir­ement rester dans le champ de vision du pilote. Et le plafond de vol : 150 mètres. Un atout indéniable pour les interventi­ons

Du côté des profession­nels, cette nouvelle approche est un réel avantage pour combattre un sinistre. « Il faut l’admettre, bénéficier d’une vue aérienne pour certaines interventi­ons comme un gros incendie dans un milieu difficile, en forêt par exemple ou dans une usine, une pollution, des inondation­s… est un atout exceptionn­el. Imaginons un sinistre dans un quartier historique d’une ville, cette approche peut nous permettre de mieux coordonner les secours » , explique lieutenant­colonel Kerlidou du SDIS.

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Thomas Salido est devenu sapeur-pompier expert depuis le 1er avril. Un sapeur pompier unique en son genre.

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