Jour de fête au collège royal militaire
Trois ans après avoir acheté le collège royal militaire, Stéphane Bern va enfin pouvoir le faire partager à la population percheronne et d’ailleurs. Un événement forcément attendu, qui va avoir des retombées sur l’économie locale.
Événement.
Ce sera sans nul doute son heure de gloire. Le vendredi 6 juillet, Stéphane Bern, animateur de télévision que l’on ne présente plus, ouvrira les portes de son collège royal militaire à Thiron-Gardais au public. Impatient et fébrile
« J’espère que cela fera du bruit dans Landerneau », annonce-t-il glissant au passage une expression du 18e siècle.
Entre « fébrilité, impatience et excitation », l’animateur préféré des Français se dit juste « heureux. Heureux de tenir la promesse que j’avais faite il y a plus de trois ans quand j’ai acheté le collège. Celle de faire profiter d’abord aux Thironnais puis à tout le monde, la beauté du lieu. C’est ce que j’ai toujours voulu faire ».
Impatient aussi de « pouvoir y vivre. Je n’ai jamais eu l’occasion de pouvoir dormir dedans. Tous ces travaux m’ont coûté de l’énergie sans en profiter ». « Une grande inconnue »
Concrètement, le public pourra visiter une partie du jardin restauré par le paysagiste Louis Benech (NDLR : 1 600 plantes ont été plantées, le vivier et la serre sont entrain d’être restaurés), les salles d’exposition sur l’histoire de l’abbaye de Thiron-Gardais, le parc historique, le musée permettra aux visiteurs de s’informer de l’histoire des douze collèges royaux, parmi lesquels celui de Thiron, la vie quotidienne au 18e siècle.
« S’agissant de la muséographie et scénographie, j’ai fait appel à trois personnes qui ont oeuvré pour le collège militaire de Brienne-leChâteau (Aube) où a étudié Napoléon. Le concept du musée sera à la fois intelligent et ludique » .
Mais même après une vie professionnelle plus qu’accomplie, une personnalité hors du commun et un amour pour les gens et les vieilles pierres, Stéphane Bern arrive encore à se lancer des défis. « Cette ouverture au public et cette inauguration, c’est une grande inconnue pour moi. Je ne sais pas combien de visiteurs seront présents. En tout cas, ils doivent être indulgents. Tout ne sera pas parfait » . Crosse de l’abbé de Tiron
S’il sera présent lors de l’ouverture au début du mois de juillet, « je veux que l’endroit soit considéré comme le collège royal de Thiron et non comme la maison de Stéphane Bern. Je ne suis pas un monument contrairement à l’édifice » .
Le collège royal pourra être visité tout l’été par le public à Thiron-Gardais, « mon village préféré »
Dans le musée, outre les objets de collection qui seront fièrement exposés, la plus belle pièce sera la crosse de l’abbé de Tiron, prêtée par le musée des beaux-Arts de Chartres : « La crosse ouvragée du 13e siècle revient à Tiron. C’est symbolique, c’est une partie de l’histoire et de la fierté du village qu’on va pouvoir se réapproprier. »
Et pourtant, Stéphane Bern a encore du pain sur la planche. « Il reste encore plus d’un an de travaux : dans le collège lui-même, l’enceinte avec le bâti, la serre, la grange, le vivier… » , lui qui aime travailler selon les méthodes traditionnelles, la restauration à l’identique.
« Ce que je suis entrain de faire, je le fais pour le Perche. Je veux aussi développer le territoire. Si les gens viennent, ils iront aussi à l’auberge, ils consommeront localement et dynamiseront le tourisme culturel et par conséquent, l’économie percheronne » .
L’édifice sera aussi ouvert lors des Journées du patrimoine en septembre et sur rendez-vous.