Le Perche

Solidarité, amitié et plus si affinités au Foyer des jeunes travailleu­rs

En apprentiss­age, salariés ou au chômage, les jeunes travailleu­rs ont vécu un an ensemble dans le bâtiment situé rue Georges Le Chevallier. L’occasion pour eux d’avoir un logement et de partager une tranche de vie.

- Pierre Veillé

Jeunesse.

Trois ans maintenant que le Foyer des Jeunes Travailleu­rs (FJT) de Mamers a été repris par l’associatio­n Nelson Mandela. « Au début ça a été un peu compliqué. On a eu du mal à se faire connaître sur Mamers » , concède Laëtitia Hébert, secrétaire de l’associatio­n. En apprentiss­age, chômage ou salariés, ils sont 23 jeunes entre 16 et 25 ans être logés dans le bâtiment situé rue Georges Le Chevallier.

Au premier étage de la résidence, en face de l’escalier, Pauline Rémond garde la porte de son bureau ouverte. La conseillèr­e en Éducation Sociale et Familiale (ESF) aide les jeunes résidents dans l’accompagne­ment social et administra­tif. Elle les informe sur les démarches à faire et leur prodigue des conseils. « Généraleme­nt c’est quand ils reçoivent leurs papiers, qu’ils viennent me voir » , raconte Pauline en rigolant.

Les résidents sont dispatchés dans deux couloirs situés de chaque côté de son bureau. À gauche, au bout du couloir, la salle commune accueille les jeunes. Les murs sont décorés, une grande télé est accrochée dans l’angle et un baby-foot trône derrière le canapé. « Si il y a des personnes dans la salle, des fois ont fait des repas ensemble » , affirme Rosetti, 21 ans, deux ans de FJT et en recherche d’emploi. Les jeunes peuvent se retrouver ici s’ils le souhaitent. Des amitiés qui durent

« Vu qu’on est dans les couloirs séparés, on s’entend plus avec les personnes de notre couloir » , affirme Laura, 18 ans et vendeuse à la boulangeri­e Néret place carnot. La proximité joue aussi beaucoup pour Baptiste, 16 ans, collègue de Laura et cadet de l’établissem­ent : « Quand on manque de sucre on peut aller chez le voisin », se marre celui que Laura surnomme « Minimoys » .

La complicité est évidente entre les deux et une amitié semble être née. Rosetti a gardé contact avec des anciens pensionnai­res : « J’ai gardé quelques contacts avec d’an- ciens résidents. On se revoit souvent au Mans » . L’amour, lui, n’est pas en reste quand les jeunes s’étonnent du peu de préservati­fs restant dans un bocal niché sur une étagère de la salle.

La fin d’année approche, certains contrats se terminent et de nouveaux résidents vont arriver. « Ca m’ennuie un peu de par- tir mais je n’ai pas le choix » , regrette Laura. Quand on est en couple avec un autre résident, dur de se quitter. Le FJT va ouvrir ses portes pour les partenaire­s de l’associatio­n Nelson Mandela pendant le mois de juin. L’occasion pour les résidents de voir ceux qui financent le lieu qui leur a permis de se rencontrer.

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