L’image dans l’image de Mélissa Streicher
Jusqu’au 2 juillet, venez découvrir l’artiste Mélissa Streicher qui expose à la Galerie In Situ ses oeuvres. Elle participera également au Thé Vert.
A découvrir.
« Ce que Mélissa veut faire surgir par son travail, c’est cette part de silence propre à chacun qui est à la fois l’inénarrable et ce qui nous définit le plus. »
Mélissa, c’est Mélissa Streicher qui présente son exposition L’image dans l’image à la Galeire In Situ à Nogent-le-Rotrou.
Formée au clown, à l’artthérapie et peintre autodidacte, Mélissa Streicher aime faire dialoguer les arts entre eux. En 2011 elle rejoint l’association 59Rivoli, développe son travail de plasticienne et multiplie les expositions collectives et personnelles : 32e Mac Paris, Biennale Hors les Normes de Lyon, « 365 journées de la Femme » au 6b à Saint Denis, Live painting à l’hôtel Lutetia, Paris, Salon de la figuration critique au Bastille Design Center à Paris, exposition « Il était une fois un alter ego » à la librairie Violette and Co à Paris…
Depuis 2014, elle développe un nouveau travail où la peinture, l’installation, la performance et la photographie se côtoient. Cette démarche lui permet de faire se rencontrer les arts visuels et les arts du spectacle. « Un besoin, non un savoir »
À travers le procédé de la mise en abyme, elle s’interroge sur la construction identitaire. Elle pousse plus loin cette idée de mise en abyme en se mettant en scène et en reproduisant des éléments empruntés à l’oeuvre. La deuxième étape est un tra- vail d’animation sur le principe du photogramme, ancêtre du cinéma. Il s’agit de créer du mouvement en juxtaposant une série de photographies. Par ce procédé elle souhaite amener du mouvement à un art figé.
« Au commencement je me revendique de l’art brut, mouvement de Dubuffet. Je me sens proche de cette manière brutale, directe et sans barrière de s’exprimer, de cette urgence à dire les choses. En visitant le musée d’art brut à Lausanne, je me rends compte que la création est un besoin et non un savoir : elle est intuitive » explique-t-elle.
« Je souhaite redonner une place et valeur à la création dans une société où l’art conceptuel est hégémonique. Redonner une place à l’imaginaire, au monde onirique, à la beauté, comme seule issue possible pour transcender la réalité. J’aime utiliser l’humour comme une arme, une révolte, une nécessité dans ce monde qui se déshumanise. C’est le clown intérieur, le fou du roi qui pose un regard inquisiteur sur notre société » . L’enfance omniprésente
Dans son travail, « l’enfance est omniprésente, tant dans la touche picturale que dans le sujet. Les personnages légèrement naïfs et le foisonnement des couleurs rappellent parfois les illustrations de livres pour enfants. Dans ma série des portraits de famille je me représente souvent en petite fille » .
En se photographiant devant ses toiles, « je pratique l’autoportrait comme une trace, un testament, une introspection » .
Ajoutant, « j’aime aussi rendre hommage aux femmes. Je suis sensible aux oeuvres de Frida Kalho, Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois, Annette Messager, Marlène Dumas, pour ne citer que les plus connues. Je suis sensible aussi aux nombreuses injustices réservées aux femmes dans le monde. En tant qu’artiste et femme, je me sens dans le devoir de revendiquer ma liberté en considération pour toutes ces femmes opprimées » .
L’image dans l’image. Jusqu’au 2 juillet à la Galerie In Situ, 5 rue du Pâty à Nogentle-Rotrou. Label Friche présente lors du Festival du Thé vert vendredi 1er juillet à 19 h et samedi 2 juillet à 18h 30 au kiosque à musique sur le site du festival « Harpainting». Performance de Mélissa Streicher et Nathalie Le Guillanton. Entrée libre et gratuite sur le site du festival du Thé Vert.