Le Perche

Son miel bourdonne dans le palais

Installé depuis cette année à Bellême, Patrick Cholet élève des abeilles dans plusieurs villages percherons. Qu’il chouchoute pour obtenir « Les cadres noirs percherons ».

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Bellême.

Patrick Cholet veut produire un miel local, de qualité, « haut de gamme » . « Je m’évertue tous les jours à le faire. » Pour y arriver, il met tous les moyens en oeuvre, élève ses abeilles comme des reines, investit dans du matériel de haute technologi­e.

Et ne compte pas ses heures. Seul au sein de son entreprise, il peut compter sur l’aide de sa famille au moment de l’extraction. Du pétrole aux abeilles

Seul ? Pas tout à fait, en réalité. Sur le site de Bellême, situé en face du collège Roger-Martindu-Gard, il est entouré par plus d’un million d’abeilles (des Buckfast à 70 % et des « Noires » à 30 %). Dont il prend le plus grand soin, lui qui n’a pas toujours été de la partie.

L’ancien directeur commercial d’une société pétrolière a décidé de se poser et de prendre un nouveau virage. Passionné par la nature, le souvenir l’a rappelé aux ruches de son enfance. A cinquante ans, il a trouvé son orientatio­n : la fabricatio­n du miel. Mais pas n’importe comment. Passage difficile

Bien que débutant en la matière, Patrick Cholet met tous les moyens de son côté pour obtenir le meilleur produit possible. « La qualité n’attend pas le nombre d’années. » Tout ne s’est pas fait en un battement d’ailes. « Il y a un an, raconte-t- il, j’ai failli tout arrêter. » Mais sa ténacité a eu raison de ses doutes. Un marchand de matériel agricole l’a encouragé et lui a présenté Martial de Goussencou­rt, apiculteur à Crulai, qui a su le motiver.

Puis il se rend en Italie pour se faire construire une machine sur mesure dans la cité Boucicaut. Qu’il adapte à ses besoins. Pour produire le miel tiré de ses ruches installées dans plusieurs villages du Perche : Bellême, Pouvrai, Nocé, Boissy, La Perrière et ses environs… 250, au total.

Dans une pièce de ses locaux bellêmois, se trouve une salle de greffage. Dans une autre, la mise en pot de cet élixir appelé « Les cadres noirs percherons » . Friandise

Comme tout métier agricole, l’apiculture dépend, entre autres, des conditions météo. Et en ce moment, c’est particuliè­rement « difficile » : « Avec l’absence de soleil, les plantes ne délivrent pas le nectar, cette friandise que donne la fleur aux abeilles pour les récompense­r. »

Patrick Cholet « pense abeille » : « Quand je me lève, je me demande toujours quel temps va-t-il faire et comment vont réagir les abeilles ? » Tous les deux jours, il contrôle ses ruchers et les nourrit si besoin. Pour obtenir un miel aussi crémeux que délicieux. « Quand on prend soin des abeilles, elles nous le rendent. »

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