Apprentissage : les patrons font leur job dating
Les métiers du bâtiment peinent à recruter des apprentis. Un job dating a été organisé avec le CFE-BTP d’Alençon mais peu de candidats se sont présentés…
Emploi.
« Nous avons de plus en plus de mal à recruter des apprentis, d’ailleurs depuis deux ans nous n’en avons pas » . Valérie Blatrix (entreprise de couverture à Bellême) est venue participer mercredi 29 juin au job dating organisé par la Mission locale et le CFA BTP Orne (Alençon) et dédié à l’apprentissage. Pas la foule
Et force est de constater que les jeunes ne se sont pas précipités sur les offres… En ce début de matinée, ils sont seulement trois, munis de leur CV, à avoir fait le déplacement. Dommage. Mais sur la dizaine de patrons censés être présents (peinture, menuiserie, maçonnerie, couverture…), ce n’est pas la foule non plus. Hormis Valérie Blatrix, il n’y a guère que Séverine Leconte, conseillère jeune et entreprise au CFA pour accueillir les candidats au nom de quatre entreprises qu’elle représente. « J’imagine que les impératifs du travail sont la cause de ces absences aujourd’hui, tentet-elle d’expliquer. Ce n’est pas toujours facile de se dégager du temps… Le plus important est de dire qu’il existe de nombreuses offres en apprentissage dans les métiers du BTP. Une dizaine autour de Mortagne, autant du côté de L’Aigle et Argentan. Ces contrats d’apprentissage sont ouverts aux jeunes de 15 à 25 ans. C’est un réel tremplin avec un salaire et une formation à la clé. Et bien souvent les entreprises qui prennent des apprentis ont besoins de recruter : 90 % des titulaires d’un BP en apprentissage trouvent un emploi » . Promouvoir l’apprentissage
Benjamin, 19 ans, Olivier, 18 ans et Jérémy, 22 ans, pré- sents dès 9h, espèrent bien décrocher un contrat d’apprentissage. Pour tourner le dos à la galère et envisager l’avenir avec optimisme. L’un a déjà un CAP, les autres ont quitté l’école de bonne heure. « Pas facile » glissent-ils simplement. Pas facile nom plus de s’exprimer, montrer sa motivation. Heureusement, ils peuvent compter sur le soutien des encadrants de la Garantie Jeune dont ils dépendent. À la Mission Locale, on regrette que l’apprentissage ne soit pas assez mis en valeur auprès des écoles. « C’est bien dommage, concède Nathalie Davoust, conseillère et référente alternance. Les jeunes sont orientés vers la voie générale, au lycée, ou en bac professionnel. L’apprentissage n’est pas assez mis en valeur alors qu’il y a de la demande du côté des entreprises. Des postes sont à saisir, avec de vraies formations » .
Pour plus de renseignements, il est possible de contacter le CFA BTP à Alençon au 02 33 27 28 62.