Nogent, de siècle en siècle
L’office de tourisme nogentais profite de l’été pour enrichir son agenda à l’attention des touristes et des résidents.
Découverte.
Chaque semaine, une visite guidée de la ville remet en perspective l’histoire locale depuis le Moyen-Âge dit « tardif » jusqu’à nos jours.
Cette escapade des plus captivantes est menée par Anne-Laure Boiteux et son équipe pendant deux heures et demi. C’est le secteur jadis occupé par le Couvent Nazareth qui en constitue le point de départ, secteur délimité par la rue de Sully, la rue Villette-Gâté et la ruelle Deschamps. Le Marquis de Nogent
On y retrouve bien sûr l’empreinte de la Renaissance et des illustres personnages de ce temps, à l’instar du Marquis de Nogent-le-Rotrou, Alias Duc de Sully, contemporain d’Henri IV et l’un des ministres les plus efficaces de l’histoire française.
La ville était autrefois scindée en bourgs, et la rue Gouverneur ralliait le Paty au centre actuel. Chemin faisant, la résistance lors du second conflit mondial est sensiblement évoquée en marge du Maquis de Plainville… On y découvre aussi le couvent des Ursulines issu du 17ème siècle, la chapelle de 1853, ainsi que l’action de l’Abbé Beulé et l’institut qui en découle (troubles du langage et surdité). La Tenue verte La visite passe par l’incontour- nable quartier du Pâty au pied du Château Saint-Jean où les étaminiers connurent leur heure de gloire. On s’y attarde au milieu des bâtisses de style Renaissance tout en savourant les anecdotes concernant la « Tenue verte » par exemple !
La croissance de la commune s’établit alors sur la révolution industrielle qui a changé la donne pour nos aïeux : les ateliers, les manufactures, le tramway et autres progrès décisifs, à l’aube d’un 20ème siècle frénétique. Monde moderne
Une avancée dans le monde moderne incarnée par la famille Gâté, dont le regretté Camille se sera démarqué par la sculpture tout particulièrement. Une autre entreprise (Tirard et 720 employés rue Sainte-Anne) sonnera la fin d’une ère lorsque les feutres et les chapeaux vinrent à tomber en désuétude. Ainsi la roue tourne, et parfois cruellement.
Une passion, un puits sans fond, une soif de compréhension sur le terrain que seuls les professionnels du patrimoine peuvent étancher…
Pour la troisième année consécutive, des ateliers créatifs sont mis en place par Annie Milan, responsable des jardins du château Saint- Jean. Ces derniers constitués de plusieurs carrés regorgent d’une bonne centaine de variétés végétales, un véritable filon pour les petits jardiniers en herbe : Alchémille, bourrache, saponaire, reine-després, guimauve, lin, santoline et bien d’autres ont fait l’objet d’une cueillette sélective, préambule à la confection d’un herbier.
Avec application, les jeunes vacanciers se sont concentrés sur leur ouvrage en suivant les conseils des adultes présents, mamans et grands- mères incluses… L’imaginaire
C’est l’imaginaire de chacun qui est alors mis sous presse (en bois et de petite dimension), fournie bien sûr par l’atelier. Le temps de séchage minimal dépend du dispositif d’absorption et surtout de la température, mais il faut compter trois ou quatre jours d’emblée !
Tout ce qui précède cette « mise en scène » a son importance : l’identification, la récolte, la classification, la prise de données, l’aspect graphique, etc… sont autant d’étapes qui peuvent engendrer l’amour de la nature. Visite-enquête
Un atelier « Jardinage » ou encore la découverte des teintures végétales font partie de l’éventail d’animation d’Annie qui ne se cantonne pas aux seules vacances d’été.
En attendant les journées du patrimoine, le côté jardin s’estompera au mois d’août au profit des « visite-enquête en famille » sur le thème médiéval orchestré par Jocelyne Haye, la responsable de l’accueil, avec des énigmes à résoudre à la clé ! Rendez-vous les 10, 17 et 24 août, de 14H30 à 16H30, pour découvrir ce qui se cache derrière les personnages mystérieux d’Enguerrand et Emmeline.