Le ras le bol des habitants
L’incompréhension liée à l’absence d’alerte affecte également d’autres habitants. Ils regrettent l’absence de communication. « La moindre des choses aurait été que nous soyons prévenus. »
Il leur a fallu attendre le communiqué de la préfecture, tombé lundi soir. « On nous dit de ne pas boire d’eau… Mais on n’en a pas ! » Les Bizouins sont excédés.
Les habitants doivent faire face à la pénurie. « Nous allons chercher l’eau dans une citerne, située près du lavoir, et nous achetons des bouteilles d’eau de cinq litres. »
Pour le ménage, la toilette, les repas… Ça devient très compliqué.
« On est revenu à l’ancien temps. Essayer d’être une seule journée sans eau » , lance Josiane Desvaux. « Dès qu’on appelle la STGS et qu’on leur dit que nous habitons à Bizou, on nous raccroche au nez, déplore-t-elle. Le président de la Communauté de communes du pays de Longny n’est pas au courant. »
« Nous ne savons quand estce qu’on aura de l’eau. C’est l’inconnu. L’eau devait revenir hier (lundi) soir. Un jour après, toujours rien. Nous n’avons aucune nouvelle » , peste l’ancienne commerçante. « Qu’il y ait un problème, on peut le comprendre. Mais le manque d’information exaspère tout le monde. »
Du côté de la municipalité, la première adjointe au maire ne décolère pas. Et pour cause : déléguée du syndicat d’eau, Claudine Herledan n’a reçu aucune information. De plus, « les habitants de Rémalard étaient au courant depuis samedi soir. J’ai vu deux agents de la STGS qui cherchaient des fuites. Ils ne m’ont rien dit. »
Malgré tout, l’élue gère au mieux. « Nous avons mis des bouteilles d’eau disponibles aux gens de la commune. Nous allons les porter aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer. La salle des fêtes sera ouverte pour que les gens puissent se ravitailler. Et je dois leur faire suivre un courrier pour leur expliquer qu’ils ne doivent pas boire l’eau. »
L’adjointe au maire de Bizou invite les habitants à conserver leurs factures pour qu’ils se fassent rembourser par la société.