Agriculture : plan d’urgence
La récolte française 2016 en grandes cultures s’annonce déjà comme une des plus mauvaises en quantité et qualité. « Un plan d’urgence par une réduction des charges est indispensable, lance la confédération paysanne, représentée dans l’Orne par le Percheron Claude Bacle.. Il faut aussi remettre à plat le système d’assurance récolte pour le rendre plus attractif et plus efficace. »
« Aujourd’hui, seuls 20 % paysans sont assurés. Les prix des céréales sont tributaires du marché mondial et donc très bas actuellement ce qui montre les limites d’une agriculture mondialisée sans régulation pour garantir des prix rémunérateurs aux producteurs. »
« Stéphane Le Foll en cédant à la FNSEA (toujours prompte à exclure par le bas) en limitant le paiement redistributif (surprime aux 52 premiers hectares par actif) de la PAC (politique agricole commune, ndlr) en 2017 à 10% des aides du 1er pilier au lieu de 15 % prévus par la réforme de la PAC comme le souhaite la Confédération Paysanne, a donc décidé de faire payer les petites et moyennes exploitations pour les plus grandes. »
« Le paiement redistributif est favorable jusqu’à 90-100 ha par actif, cela représente 75% des exploitations, c’est bien pour une petite minorité de très grandes exploitations que ce gouvernement socialiste vient de faire un cadeau sur le dos d’exploitations plus modestes en surface (surtout en élevage) dont la majoration devait compenser les pertes subies par la convergence des aides à l’ha. »
« La force du symbole de cette reculade du gouvernement est symptomatique d’une politique agricole ou l’emploi paysan n’est pas une priorité et laisse présager un grand plan de restructuration dont nous aurons les grandes lignes après le conseil agricole (Fnsea Ja, Msa, Groupama Crédit agricole, Apca, coop de france) voulu par Xavier Beulin en septembre. »