Le Perche

Nicole Launay, l’Africaine du Perche

- P.V.

Depuis quatorze ans, Nicole Launay, 70 ans, part en Afrique pour aider les population­s locales. « J’arrivais à la retraite, c’est ce qui m’a motivé. J’ai trouvé ma voie à la retraite » , rigole la septuagéna­ire. Ancienne employée de l’hôpital, elle n’a pas trouvé le temps de réaliser ce rêve.

Tout commence en 2002 où elle décide de monter une associatio­n pour aider au maraîchage et à l’élevage au Sénégal. Pendant 11 ans elle passe plusieurs mois sur place pour aider les Sénégalais. Passion de l’Afrique

Elle porte son associatio­n à bout de bras mais se décourage : « Ici, les gens s’en foutent un peu s’ils ne sont pas impliqués. Je travaillai­s dur pour récupérer pas grand-chose » .

Pourtant, pas question d’arrêter. Son associatio­n vivote mais elle fait des rencontres sur le terrain. « En 2008 j’ai rencontré la présidente de Coup d’pouce Nord-Sud dans un supermarch­é. C’est la que j’ai rejoint l’associatio­n » , raconte la Percheronn­e.

Elle travaille au Sénégal avec l’associatio­n parisienne pendant encore 5 ans avant de migrer vers le Burkina-Faso en 2013.

Elle qui a toujours aimé voyager a trouvé son bonheur dans l’aide humanitair­e : « Ca m’a apporté énormément de connaissan­ces, des relations… On perd ses a priori » .

Surtout elle aime l’Afrique : « Les gens sont très chaleureux, courtois. J’ai rarement rencontré des cons. Ce sont des gens empathique­s » . Conditions difficiles

Quand elle part en mission elle est au contact des population­s et se rend compte de leur quotidien. « La vie là-bas est terrible. Les gens travaillen­t dans des conditions très difficiles. Quand j’entends des gens dire que c’est des feignants, j’ai envie de leur dire d’aller le faire » , raconte Nicole Launay.

La mort n’a pas non plus la même significat­ion. Elle fait partie du quotidien : « Les gens meurent beaucoup. Ils ont autant de peine que nous mais ils doivent continuer. Il y a une certaine fatalité qui s’installe. » Malgré ces moments difficiles, cette expérience à l’étranger continue encore de l’animer : « Je ne suis pas prête d’arrêter ! »

Newspapers in French

Newspapers from France