Découvrez les joyaux cachés de la ville
Il y a quelques années encore, aux entrées de la ville, on pouvait remarquer une pancarte « le plus beau bourg de France » . N’ayant pas trop souffert matériellement des sévices de la guerre, elle a pu conserver ses monuments et ses richesses architecturales.
Pour la première fois de la saison, Charlène Besnard de l’office de tourisme, a proposé une balade commentée à travers le vieux Mortagne. Près d’une heure trente pour découvrir les bâtisses anciennes et un riche patrimoine architectural parfois méconnu.
Nul ne connaît précisément les origines du nom de cette ancienne capitale du comté du Perche, située au sud-est du département de l’Orne. Si la tradition semble privilégier l’origine Mauritania, indiquant la présence d’une garnison romaine à l’époque du Bas Empire, une légende tenace l’attribue, quant à elle, au vocable Morte-agne signifiant morte-eau en langue romane.
L’Hôtel Crestien de Galais, construit au XVIIIè siècle (1720), fut habité par Jacques Crestien, capitaine des Chasses de la province du Perche. Il devint Hôtel de ville en 1838 (le premier maire fut Michel Hurel). Ses salons sont conservés, notamment la grande salle de Compagnie aux boiseries Louis XV devenu bureau du maire. Derrière l’hôtel de ville se trouve le jardin public, avec ses parterres à la Française, offrant un splendide panorama sur la campagne percheronne. Au fond du jardin se trouve la statue de la Métamorphose de Neptune, statue en bronze inaugurée en 1878.
C’est en 1822 qu’est posée la première pierre et le bâtiment est inauguré en 1823. Actuellement, la halle abrite la médiathèque et le cinéma. Reconstruite et agrandie après la guerre de Cent Ans, à l’emplacement de l’ancienne chapelle du fort Toussaint. Le clocher fut construit en 1542. La tour, coiffée vers 1620 d’un dôme d’ardoise, brûla le 2 juillet 1887. Maladroitement restaurée, elle s’effondra en 1890 et causa la mort de quatre personnes.
Elle date du XIIe siècle et c’est la seule qui tienne encore debout. Elle était dotée d’une herse. Sur l’arche charretière en arc brisé, la tour du XIIIe siècle a été transformée au XVIe siècle, période où deux étages comportant deux galeries Renaissance ont surmonté la partie médiévale. En 1912 le Musée percheron s’y est installé, dédié à l’histoire locale.
À l’étage de la Maison des Comtes du Perche, une exposition permanente retrace les grandes étapes de la vie du philosophe mortagnais Alain (Émile Chartier : 1868-1951) : manuscrits, propos, dessins, partitions musicales, photos de famille, de la guerre lorsqu’il était mobilisé de 1914 à 1917. À l’intérieur de la tour, son cabinet de travail du Vésinet a été reconstitué avec ses meubles et ses objets témoins.
Le couvent des Clarisses Saint-François fut fondé en 1502 par Marguerite de Lorraine, comtesse du Perche. Il était situé à l’origine hors de la ville à l’emplacement des fourches patibulaires (colonnes de gibet et lieu d’exposition des dépouilles des condamnés). Aujourd’hui, le cloître est intégré au site de l’hôpital Marguerite-deLorraine de Mortagne. Reposant sur des colonnettes de pierre, le toit des quatre galeries comporte une voûte lambrissée qui s’incline sur un préau carré. Le pavement contient les pierres tombales des religieuses franciscaines. La chapelle fut terminée en 1516. Elle possède des boi- series sculptées du XVIIe siècle et accueille des concerts. Elle date du XIIIe siècle. Elle possède une belle salle gothique restaurée qui accueille des concerts. Elle est située sous l’ancien tribunal. Au- dessus s’élevait la Collégiale de Toussaint détruite à la Révolution.
De l’ancien palais de justice et l’ancienne prison, il n’y a qu’un pas. Cette dernière, comme nombre de constructions voisines, s’appuyait sur les remparts de la première enceinte fortifiée de la ville comme l’atteste la grosse tour ronde qui constitue la partie la plus ancienne de la construction. Le bâtiment a été mis au goût du jour en 1832 par l’adjonction sur une de ses extrémités, d’une façade néoclassique qui s’inspire des réalisations de l’architecte Claude Nicolas Ledoux. C’est aujourd’hui la maison pour tous. La ville dispose de nombreux hôtels particuliers mais aussi de 27 cadrans solaires dont sept sont visibles.